Selon une étude menée par Goliaths.io, les Français montrent un engouement croissant pour les investissements boursiers en 2024. En un an, la proportion d’investisseurs est passée de 16 % à 21 %, révélant une progression significative. Bien que la France reste loin derrière des pays comme les États-Unis. Cette tendance marque un changement dans la manière dont les Français perçoivent les marchés financiers.
Un intérêt croissant pour la Bourse, porté par la Génération X
« Les Français sont-ils en train de rattraper leur retard par rapport à d’autres pays du globe ? Alors que plus de 60 % des Américains investissent en bourse depuis de très nombreuses années, la France semble encore bien en retard avec tout de même en 2024 plus de 21 % d’investisseurs », a déclaré Clark Hassan, cofondateur de Goliaths.io.
La Génération X se démarque particulièrement, avec 29 % d’entre eux ayant investi en 2024. Ce chiffre est en hausse par rapport à l’année précédente, où ils étaient 22 %. La Génération Y n’est pas en reste, avec une progression de 7 points (26 % en 2024 contre 19 % en 2023). Les Baby-boomers suivent de près, atteignant 22 % en 2024, contre 18 % un an plus tôt.
Malgré une progression plus modérée, la Génération Z commence également à montrer un intérêt pour la Bourse. En 2024, 8 % des jeunes de cette génération ont investi, contre seulement 3 % en 2023.
Des craintes persistantes, mais en déclin
Malgré cet engouement, de nombreuses craintes freinent encore les Français dans leur démarche d’investissement. Le manque de connaissances financières reste une barrière importante, surtout pour la Génération X (82 % en 2024 contre 81 % en 2023). Pour les Baby-boomers, la peur de perdre leur capital investi reste la principale source d’inquiétude, avec 79 % des répondants partageant cette crainte en 2024, soit une légère augmentation par rapport à l’année précédente.
Cependant, certaines craintes reculent. Par exemple, la peur du risque a diminué chez la Génération Y (55 % en 2024 contre 59 % en 2023). De même, la méfiance envers la Bourse diminue pour l’ensemble des générations, bien que les Baby-boomers demeurent les plus frileux à ce sujet, avec 64 % déclarant ne pas avoir confiance dans les marchés financiers.
Une confusion entre investir et spéculer qui diminue
L’étude montre que la confusion entre « investir en Bourse » et « spéculer » diminue progressivement. En 2024, 56 % des Français confondent encore les deux notions, contre 61 % en 2023. Les générations plus jeunes semblent mieux comprendre la différence : la Génération Y affiche une nette amélioration avec 27 % des répondants qui savent faire la distinction en 2024, contre seulement 19 % en 2023. La Génération X enregistre également une progression, avec 36 % des répondants différenciant désormais ces deux termes, contre 31 % l’année précédente.
Des montants investis en augmentation
Les Français semblent également prêts à investir des sommes plus importantes en 2024. Le pourcentage de ceux qui déclarent vouloir investir moins de 1 000 € a progressé, passant de 26 % en 2023 à 29 % en 2024. Cette tendance est particulièrement forte chez la Génération X, où 34 % des répondants se disent prêts à investir jusqu’à 1 000 € (contre 29 % en 2023).
Cependant, le nombre de personnes prêtes à investir de petites sommes reste stable. En 2024, 41 % des répondants sont prêts à investir moins de 100 €, un chiffre similaire à celui de 2023. Ce sont principalement la Génération Z et la Génération Y qui manifestent cet intérêt pour de petits investissements, avec respectivement 43 % et 42 % des répondants en 2024.
Un intérêt grandissant pour la Bourse en 2024
En résumé, l’étude menée par Goliaths.io révèle que les Français se tournent de plus en plus vers les investissements boursiers, avec un appétit croissant pour des montants plus élevés. La Génération X et la Génération Y sont en tête de cette progression, tandis que la Génération Z commence à s’y intéresser.
Bien que certaines craintes subsistent, notamment concernant la perte de capital et le manque de connaissances, ces freins semblent s’atténuer. Avec des efforts continus en matière d’éducation financière, il est probable que ce mouvement vers la Bourse continue de s’accélérer dans les années à venir.
