Suite aux inondations récurrentes, les tarifs de l’assurance habitation ont grimpé de plus de 10% en Hauts-de-France, impactant durement le budget des ménages.
Les habitants du Nord-Pas-de-Calais, déjà éprouvés par les crues automnales et hivernales, font désormais face à une hausse significative des prix de leur assurance habitation. En effet, ces inondations ont alourdi les coûts pour les assureurs, provoquant une augmentation tarifaire marquée dans la région.
Une simulation à Blendecques, une commune particulièrement affectée, illustre l’impact de ces sinistres sur les finances des ménages. Auparavant, une assurance pour une maison de quatre pièces et 115 m² coûtait environ 220 euros. Après le passage des intempéries et les catastrophes naturelles déclarées, ce montant s’est élevé à 334 euros. Une famille typique avec deux enfants voit ainsi ses dépenses en assurance grimper considérablement.
Selon les chiffres de la Maif, plus de 1 200 dossiers ont été traités depuis novembre pour un coût avoisinant les 20 millions d’euros. Ces dépenses supplémentaires sont répercutées sur les primes d’assurance des ménages, faisant des Hauts-de-France la quatrième région la plus chère de France métropolitaine en matière d’assurance habitation.
Stéphanie Duraffourd de Assurland.com détaille la surprime liée au catastrophe climatique : « Elle vous coûte aujourd’hui 12% de votre contrat d’assurance habitation. Au 1er janvier, elle vous coûtera 20%. Là où, en moyenne, on contribuait à hauteur de 20 euros, par an et par contrat, l’année prochaine, ce sera plutôt autour de 40 euros. » L’impact de ces augmentations se fait rudement sentir sur le porte-monnaie des habitants.
Face à cette situation, UFC Que Choisir encourage les consommateurs à la vigilance. Jean-Christophe Lampe, Président de l’UFC Que Choisir des Hauts-de-France, conseille : « On les incite à faire jouer la concurrence, en allant soit sur notre comparateur, soit sur un autre comparateur. Mais en faisant très attention à regarder les clauses d’exclusion des contrats, et également les franchises. »
Plus globalement, dans le Nord-Pas-de-Calais, près d’une commune sur deux est située en zone inondable. Depuis novembre 2023, plus de 200 communes et 45 000 habitants ont été affectés par ces phénomènes météorologiques. L’ampleur des crues a également eu des répercussions sur les communes locales. La communauté d’agglomération de Saint-Omer a notamment dû procédé au rachat de sept maisons sinistrées dans le cadre du fonds Barnier.
En dépit de la période estivale, les habitants n’ont pas été épargnés par les aléas climatiques, avec des orages et averses intenses en août. Bien que ces derniers événements n’aient pas causé de dégâts majeurs, ils ont renforcé les préoccupations des habitants et des élus locaux. Un an après le début de ces intempéries, l’inquiétude demeure, et les moyens à disposition sont jugés insuffisants pour faire face aux défis imminents de l’hiver prochain.