L’étude menée par Caisse d’Epargne et l’Association e-Enfance / 3018 met en lumière un phénomène préoccupant : le harcèlement et le cyberharcèlement affectent désormais de plus en plus d’enfants, parfois dès l’âge de 6 ans. Avec une exposition croissante aux réseaux sociaux et aux smartphones, les risques pour la santé mentale des jeunes se multiplient, entraînant des répercussions majeures pour les victimes et leurs familles.
Un harcèlement qui commence dès l’école primaire
L’enquête révèle que 36 % des jeunes de 6 à 18 ans ont été victimes de harcèlement ou de cyberharcèlement, avec un impact particulièrement marqué chez les plus jeunes. En effet, 27 % des élèves de primaire ont été confrontés à des violences répétées, telles que des insultes ou des moqueries, principalement dans l’enceinte de leur établissement scolaire. Les chiffres sont tout aussi alarmants pour les collégiens (25 %) et les lycéens (19 %), montrant que ce phénomène persiste tout au long de la scolarité.
Réseaux sociaux : une addiction précoce chez les enfants
L’étude met également en avant une utilisation précoce et parfois excessive des réseaux sociaux par les enfants, bien que l’accès soit officiellement interdit aux moins de 13 ans. 67 % des élèves de primaire sont déjà inscrits sur ces plateformes, un chiffre qui grimpe à 93 % pour les collégiens et à 96 % pour les lycéens. Cette hyperconnexion expose les jeunes à des risques accrus de cyberharcèlement, avec 44 % des victimes déclarant avoir été ciblées sur WhatsApp.
Un phénomène qui touche plus les filles
Le cyberharcèlement tend à cibler davantage les filles que les garçons. L’étude montre que 26 % des filles interrogées ont été victimes de cyberharcèlement, contre 20 % des garçons. Ce phénomène affecte sévèrement la santé mentale des enfants, avec près de 31 % des victimes évaluant leur souffrance psychologique à 9 ou 10 sur une échelle de 10. Parmi les plus jeunes, ce pourcentage grimpe à 39 %, accentuant ainsi l’importance d’une intervention rapide.
Des conséquences lourdes pour la santé mentale
Les répercussions du harcèlement sur la santé mentale des jeunes sont considérables. L’étude révèle que 29 % des victimes ont déjà envisagé le suicide, et plus de la moitié des jeunes harcelés ont perdu confiance en eux. Les difficultés scolaires sont également omniprésentes, 57 % des victimes rencontrant des problèmes dans leur parcours éducatif à la suite de ces violences.
Les parents en quête de solutions
Face à l’ampleur du phénomène, les parents se sentent démunis. 71 % des parents interrogés admettent ne pas savoir précisément ce que font leurs enfants en ligne, bien qu’ils soient conscients des dangers auxquels ils sont exposés. Ils réclament des actions concrètes, notamment des formations pour les adultes, des sanctions renforcées contre les auteurs de harcèlement, et une meilleure information sur les droits des victimes.
Caisse d’Epargne et e-Enfance : un engagement fort contre le cyberharcèlement
Depuis 2021, la Caisse d’Epargne collabore avec l’Association e-Enfance / 3018 pour lutter contre le harcèlement et le cyberharcèlement. Ce partenariat se traduit par la mise en place d’une assistance psychologique dans les contrats d’assurance scolaire et santé de la banque, offrant un soutien crucial aux victimes et à leurs proches.