Une enquête récente de ROSALY révèle l’importance croissante des services d’avance de frais de santé et le ressenti critique des Français sur l’efficacité de leur système de santé.
ROSALY a récemment publié les résultats d’une étude menée sur les avances de frais de santé auprès de 4 102 individus. Cette enquête met en lumière une demande croissante pour des services d’avance de frais par les employeurs et souligne une perception de dégradation du système de santé.
Près de 89 % des participants se disent favorables à l’idée d’un service d’avance de frais de santé offert par leur employeur. Le détail des réponses indique que 67 % sont « très favorables » et 22 % « favorables ». Une telle innovation pourrait répondre à une attente forte du côté des salariés français.
Ce besoin pourrait être accentué par les délais de remboursement des frais de santé qui s’allongent. En effet, 38 % des sondés rapportent des délais supérieurs à 7 jours, et 29 % entre 3 et 7 jours. Les retards dans le remboursement des frais médicaux peuvent poser des défis financiers notables, particulièrement quand on sait que pour un Français sur deux, les avances de frais trimestrielles se situent entre 300 € et 500 €.
En dépit des coûts, 71 % des répondants affirment ne jamais renoncer à une consultation ou une dépense de santé nécessaire, même si les montants sont élevés. Ce chiffre démontre l’importance accordée à la santé, malgré les contraintes financières. Cependant, la situation est différente en cas de réelles difficultés financières où 52 % des Français pourraient renoncer à voir leur médecin généraliste, préférant prioriser les spécialistes ou les médicaments essentiels.
L’étude révèle également un mécontentement généralisé vis-à-vis des dépassements d’honoraires, avec 82 % des participants qui les jugent anormaux. Ce sentiment est exacerbé par le fait que plus de la moitié des médecins pratiquent ces dépassements en 2024.
La satisfaction globale envers le système de santé semble en déclin : 67 % des personnes interrogées le trouvent « de moins en moins performant », et seulement 15 % considèrent qu’il reste « performant ». Cette tendance à la baisse pourrait inciter à une réflexion plus profonde sur les réformes nécessaires pour améliorer la situation.
Voir article du 23 Septembre 2024 : Se soigner sans attendre : promesse de Diot-Siaci et Rosaly