Au 31 décembre 2023, le registre de l’Orias, organisme chargé de l’immatriculation des intermédiaires en assurance, banque et finance, enregistrait une légère baisse du nombre d’intermédiaires immatriculés.
Cette baisse de 2,6 % par rapport à 2022 marque une première depuis la création du registre en 2007, selon le Rapport annuel 2023 présenté le 16 septembre 2024 par Richard Restuccia, président de l’Orias.
Un contexte économique difficile et des contraintes réglementaires en cause
Richard Restuccia a souligné que cette diminution est principalement liée à un contexte économique défavorable, particulièrement pour les intermédiaires en crédit. La crise du crédit a durement touché les courtiers et les mandataires d’intermédiaires en opérations de banque et services de paiement, qui ont vu leurs inscriptions chuter respectivement de 9,6 % et 8,1 %. Parallèlement, les exigences réglementaires croissantes ont également conduit certains professionnels, déjà fragilisés, à quitter le secteur.
Toutefois, malgré cette tendance baissière, l’année 2024 semble amorcer une stabilisation, voire une légère reprise des inscriptions, selon les données disponibles jusqu’en septembre.
Des disparités selon les catégories d’intermédiaires
L’évolution du nombre d’intermédiaires varie significativement selon les catégories. Les mandataires d’intermédiaire en assurance (MIA) ont enregistré une baisse notable de 4,4 %, tandis que les autres catégories d’intermédiaires en assurance, à savoir les courtiers, agents généraux et mandataires, sont restées stables.
En revanche, le secteur des conseillers en investissements financiers (CIF) et des agents liés de prestataires de services d’investissement a connu une croissance de 5,5 % et 5 %, respectivement, malgré le contexte global difficile.
L’impact de la réforme du financement participatif
La réforme du financement participatif, qui est entrée en vigueur en novembre 2023, a eu un effet significatif sur le nombre d’inscriptions dans cette catégorie, réduisant leur nombre à seulement 106. Cette baisse s’explique en partie par la mise en place de nouvelles régulations plus strictes, modifiant ainsi le paysage de ce secteur.
Une communication renforcée avec les professionnels et le public
En réponse à ces défis, l’Orias a intensifié ses efforts de communication en 2023, tant avec les professionnels du secteur qu’avec le grand public. Un partenariat avec l’Institut national de la consommation (INC) a permis de multiplier les points de contact et d’améliorer la visibilité et la compréhension des obligations des intermédiaires inscrits au registre de l’Orias.