Assurance et biodiversité : solutions pour un futur durable

Le règlement européen, publié le 29 juillet dernier, portant sur la restauration de la nature prévoit notamment la restauration de 20 % des terres et des mers de l’Union Européenne d’ici 2030.

Il s’agit principalement de réhabiliter les terres et mers pour améliorer les écosystèmes et la biodiversité. Conséquence positive du Pacte Vert visant à rendre l’Union Européenne climatiquement neutre d’ici 2050

Comment les entreprises peuvent-elles agir pour atteindre les objectifs fixés par l’Union Européenne ? Quels rôles peuvent y jouer les compagnies d’assurances ? 

Intégrer le programme « Entreprises engagées pour la nature »de l’Office Français de la Biodiversité (OFB)

Porté par l’Office Français de la Biodiversité (OFB), le programme  » Entreprises engagées pour la nature  » s’adresse à toutes les entreprises, quelle que soit leur nature ou leur taille, qui souhaitent s’engager par des actions concrètes. Toutes les entreprises peuvent si elles le souhaitent, se porter candidat à ce programme dans le cadre d’une démarche extra-réglementaire

Cette démarche responsable, bien que facultative, pourrait significativement booster notre croissance verte si elle était adoptée par nos 3,7 millions de TPE et 800 000 PME. 

D’après une enquête de Harris Interactive pour l’OFB, bien que 30 % des sondés s’inquiètent du manque d’eau, 31 % de la dégradation de la nature et des espèces menacées, et de 34 % des conséquences du réchauffement climatique, la prise de conscience sur les enjeux environnementaux reste insuffisante. Ce qui souligne la nécessité de continuer à sensibiliser sur ces enjeux

Directive européenne : obligation de reporting en matière de Gouvernance, Sociale et Environnemental (GSE) des entreprises dès 2025

A partir de 2025, les entreprises devront progressivement commencer à rendre compte de leurs impacts environnementaux en publiant des rapports de durabilité. Une transparence obligatoire suite à l’adoption de la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) le 28 novembre 2022. L’objectif est double : renforcer la responsabilité des entreprises en matière de durabilité et permettre aux parties prenantes d’avoir à leur disposition des informations plus transparentes pour prendre des décisions éclairées. 

Sur le plan national, l’article 29 de la loi Énergie-Climat impose aux acteurs financiers, dont les actifs sont supérieurs à 500 millions d’euros, de faire un reporting des risques climatiques et de biodiversité de leurs portefeuilles. 

Assurance et biodiversité : quelles solutions pour un futur durable ?

Les compagnies d’assurance souhaitant s’engager pour protéger la biodiversité disposent de diverses stratégies pour y parvenir. 

  • Les assureurs peuvent choisir de faire des investissements responsables.

  1. Investissements ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) : Les compagnies d’assurance intègrent des critères ESG dans leurs décisions d’investissement pour soutenir des projets respectant des normes élevées de durabilité.
  2. Fonds verts & écologiques : création de fonds spécifiques dédiés à des investissements dans des projets liés à l’environnement et à la biodiversité. Comme notamment, le fonds MAIF pour le vivant dont le but est de financer des actions de restauration des espaces naturels. Même volonté pour le fonds Allianz Biodiversity Fund de la compagnie Allianz.
  • Développement de produits d’assurances écologiques.

  1. Assurance pour énergies renouvelables : création de produits d’assurance spécifiquement conçus pour les projets d’énergies renouvelables, tels que les parcs éoliens ou solaires. 
  2. Assurance pour restauration écologique : développement de produits qui soutiennent financièrement les projets de restauration et de conservation des écosystèmes.
  • Encourager les pratiques durables par des programmes visant à sensibiliser les clients et les partenaires sur l’importance de la gestion des risques environnementaux. Comme notamment, la compagnie d’assurances AXA qui propose, à travers son initiative AXA CLIMATE, plus de 40 heures de formation digitale aux grandes entreprises pour les aider à adopter des pratiques durables. 
  • Reporting ESG : Effort de transparence sur son empreinte environnementalepar la publication de rapports détaillant les impacts environnementaux et sociaux de l’ensemble des opérations. 

 

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