Juillet 2024 : collecte énergique pour les livrets d’épargne

Le mois de juillet 2024 a vu une augmentation notable de la collecte pour les principaux livrets d’épargne en France, notamment le Livret A, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), et le Livret d’Épargne Populaire (LEP).

Dans un contexte de baisse de l’inflation, ces produits continuent de séduire les ménages français, offrant désormais des rendements réels positifs. 

Une collecte renforcée pour le Livret A

En juillet 2024, le Livret A a enregistré une collecte de 1,7 milliard d’euros, une hausse par rapport aux 1,23 milliard d’euros de juin. Bien que cette collecte soit inférieure à celle de juillet 2023 (2,16 milliards d’euros), elle reste supérieure à la moyenne des dix dernières années, qui s’établit à 1 milliard d’euros pour le mois de juillet. Les ménages français, confrontés à des incertitudes politiques et économiques, continuent de privilégier l’épargne sécurisée, faisant du Livret A une valeur refuge.

Le dynamisme du livret de développement durable et solidaire

Le LDDS a également bénéficié d’une collecte positive en juillet, atteignant 730 millions d’euros, contre 590 millions d’euros en juin. Cette performance dépasse la moyenne de 300 millions d’euros observée entre 2014 et 2023. Ce produit d’épargne continue d’attirer les épargnants, confirmant son rôle clé dans l’épargne des Français.

Un légère baisse pour le livret d’épargne populaire

Contrairement aux autres livrets, le LEP a vu sa collecte diminuer légèrement en juillet, avec 460 millions d’euros collectés, contre 570 millions d’euros en juin. Cette baisse intervient après deux mois de décollectes et malgré une réduction du taux de rendement du LEP de 5 % à 4 %, effective depuis le 1er août. Toutefois, l’encours du LEP atteint un record de 76,9 milliards d’euros, preuve de l’attachement des ménages à revenus modestes à ce produit d’épargne.

Une normalisation encore retardée

Le taux d’épargne des ménages français reste élevé en 2024, à près de trois points au-dessus des niveaux pré-pandémie. Bien que la désinflation soit en cours, les ménages restent prudents, préférant renforcer leur épargne plutôt que d’augmenter leurs dépenses de consommation. Cette tendance, qui devrait normalement s’atténuer avec l’amélioration de la situation économique, persiste en raison des incertitudes politiques et des possibles hausses d’impôts. Le second semestre, traditionnellement orienté vers les dépenses, pourrait être marqué par une nouvelle préférence pour l’épargne, perturbant ainsi les tendances habituelles.

Source: Cercle de l’Épargne, 21 août 2024

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