Montres connectées : révolution pour la santé publique ?

L’utilisation des montres connectées pour prévenir les pandémies : une révolution technologique en santé publique

Les montres connectées pourraient devenir des outils clés dans la prévention des pandémies, selon une étude récente menée par l’Université de Tel Aviv. Grâce à leurs capteurs physiologiques, ces dispositifs portables sont capables de détecter des infections bien avant l’apparition des symptômes, offrant ainsi une approche proactive pour limiter la propagation des maladies infectieuses.

Cette innovation pourrait transformer la manière dont les autorités de santé publique gèrent les épidémies futures.

Une détection précocement inédite des maladies infectieuses

Les chercheurs israéliens ont mis en évidence le potentiel des montres connectées pour anticiper les épidémies. Durant une étude de deux ans impliquant près de 5 000 participants, ces montres ont démontré leur capacité à identifier des changements physiologiques annonçant des infections, souvent plusieurs jours avant l’apparition des premiers symptômes.

Par exemple, les signes précurseurs de la COVID-19 ont été détectés 23 heures avant l’apparition des symptômes, tandis que ceux de la grippe ont été repérés jusqu’à 73 heures à l’avance.

Ces résultats sont particulièrement significatifs, car ils ouvrent la voie à une intervention rapide pour limiter les interactions sociales pendant les phases les plus contagieuses des maladies. La détection précoce devient ainsi un élément crucial pour réduire la propagation des infections.

Le rôle clé des capteurs physiologiques

Les montres connectées utilisées dans cette étude mesuraient des paramètres vitaux tels que le pouls et la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC), enregistrant des données toutes les 15 secondes.

Ces informations, combinées aux réponses des participants à des questionnaires de santé quotidiens et à des tests à domicile pour la COVID-19, la grippe et le streptocoque du groupe A (SGA), ont permis de collecter des données précises sur les moments critiques suivant l’exposition à une maladie.

Le professeur Dan Yamin, responsable de l’étude, a souligné l’importance de ces technologies pour anticiper les pandémies. Selon lui, environ 40 % des transmissions de maladies surviennent avant l’apparition des symptômes, ce qui rend la détection précoce indispensable.

Vers une réduction du taux de transmission

L’étude révèle que, malgré la capacité des montres connectées à détecter les infections à un stade précoce, les participants ont souvent retardé le moment de se faire tester, prolongeant ainsi involontairement la propagation des maladies.

Le professeur Erez Shmueli a noté que la réduction de ce délai entre le diagnostic numérique et le test pourrait avoir un impact significatif sur la gestion des épidémies.

Un diagnostic précoce, notamment pour des maladies comme la COVID-19, permettrait non seulement un traitement plus efficace, mais pourrait également réduire le taux de reproduction de base (R0) en dessous de 1,0, une étape cruciale pour contrôler une épidémie.

Une révolution dans la santé publique

Les résultats de cette recherche montrent le potentiel des technologies portables pour transformer la santé publique. En intégrant ces dispositifs dans les stratégies de prévention, il serait possible d’améliorer significativement la résilience face aux pandémies futures.

L’innovation technologique pourrait ainsi jouer un rôle déterminant dans la réduction des menaces épidémiques et la protection de la santé mondiale.

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