Récemment, le 12 Mars 2024, s’est tenu la seconde édition des « Talents de l’Assurance ». Pour l’occasion, nous avons interviewé Thibault Saint-Jevin – Directeur Business Services plussimple.fr
Comment être vous entré dans le secteur de l’Assurance ? Depuis combien de temps y êtes-vous ? Avez-vous exercé plusieurs métiers ?
Ayant grandi au sein d’une famille d’assureurs, j’ai été plongé dans l’univers de l’assurance dès mon plus jeune âge. Pourtant, malgré cette immersion précoce, mon parcours a été marqué par une scolarité tumultueuse qui m’a conduit à intégrer l’école hôtelière à l’âge de 16 ans, loin des sentiers traditionnels de l’éducation nationale. Bien que ces années aient semblé éloignées de ma trajectoire professionnelle actuelle, elles m’ont profondément marqué et ont forgé en moi des valeurs de rigueur et de détermination.
À l’âge de 40 ans, fort de vingt années de carrière professionnelle, j’ai exploré divers métiers complémentaires. En 2004, j’ai eu l’opportunité de rejoindre la filiale courtage du Groupe Generali (La France Assurances), où j’ai découvert le plaisir du contact client, l’art de la négociation sous toutes ses formes, ainsi que le goût du challenge et de la compétition.
Par la suite, j’ai évolué vers des postes de management au sein de sociétés telles qu’APRIL et MERCER, où j’ai contribué à construire des modèles de distribution performants avec des équipes commerciales et techniques.
En 2015, j’ai effectué un changement significatif en quittant le domaine de l’assurance collective pour celui de la responsabilité civile en rejoignant VERLINGUE lors du rachat de de Clarens. J’y ai dirigé l’activité réglementée en matière de responsabilité civile, et c’est à ce moment-là que j’ai eu l’occasion de rencontrer les fondateurs de +SIMPLE.
En 2016, après avoir été leur premier client, j’ai rejoint +SIMPLE pour créer et diriger les partenariats dans une startup naissante comptant alors une dizaine de collaborateurs. Six ans plus tard, je suis chargé du développement pour la France, en particulier des activités liées au conseil et au service, au sein d’une entreprise forte de 200 personnes, au service de plusieurs milliers de courtiers dans quatre pays européens.
C’est quoi le talent pour vous ?
La question est tellement complexe… Le talent, pour moi, c’est une combinaison de compétences, de savoir-faire, de savoir-être et de passion. C’est la capacité à exceller, à innover et à apporter une contribution dans et pour notre industrie.
Selon vous, le talent dans l’entreprise, est-ce mieux que la connaissance/compétence ? Pourquoi ?
Les trois éléments – talent, compétence et connaissance – se complètent parfaitement. Le talent ne peut émerger sans compétence, tout comme la compétence nécessite une base de connaissances solide. Cependant, selon moi, la subtilité réside dans le fait que le talent transcende les compétences. Il englobe une panoplie d’aspects, notamment la créativité, l’innovation, la résolution de problèmes, le leadership, la communication et la capacité à collaborer efficacement en équipe.
Le véritable talent réside dans la capacité d’une personne à exploiter pleinement ses compétences et à les appliquer de manière novatrice et efficace dans une variété de contextes. C’est cette capacité qui distingue véritablement un individu et lui permet de créer un impact significatif dans son domaine d’activité.
Qu’est-ce qui vous plait le plus dans ce secteur ?
Ce qui me passionne avant tout dans ce secteur, c’est la diversité ! La richesse des relations humaines que je développe avec des profils variés est une source d’inspiration constante pour moi.
Lorsque j’ai débuté ma carrière en 2004, j’étais un « commercial » traditionnel, planifiant mes déplacements avec Mappy. Jamais je n’aurais imaginé, vingt ans plus tard, participer à des projets avec des experts techniques et des ingénieurs pour concevoir des offres et des parcours d’assurance innovants, au service d’un réseau de 7 000 courtiers.
Pour moi, « life is game », et le secteur de l’assurance en est un parfait exemple. Chaque jour apporte son lot de défis et d’opportunités, et c’est cette dynamique qui rend ce domaine si passionnant et stimulant.
Qu’est-ce qui vous déplait le plus dans ce secteur ?
Dans le secteur de l’assurance, je remarque parfois une certaine tendance au conservatisme. Les grands acteurs établis peinent parfois à reconnaître que des modèles alternatifs peuvent coexister avec succès. Il arrive également que des jugements trop rapides soient portés sur des entrepreneurs qui prennent des risques pour innover et repousser les limites de notre industrie.
Le secteur de l’assurance manque d’attractivité, que diriez-vous à des jeunes pour les convaincre de rejoindre ce secteur ?
Je ne suis pas convaincu que le secteur de l’assurance manque d’attractivité. Je pense plutôt que le conservatisme que j’ai évoqué limite la capacité des entreprises à recruter des profils innovants et originaux. Mon propre parcours atypique en est un exemple. Lorsque je rencontre des jeunes actifs ou des étudiants, je les encourage toujours en leur rappelant que la motivation et le travail acharné sont des atouts précieux, indépendamment du secteur. Je les encourage à explorer toutes les opportunités et à rechercher le job qui correspond le mieux à leurs aspirations et à leurs compétences.
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