Avec 3 200 collaborateurs, dont 950 experts, le groupe a fait de la gestion des risques et de la prévention un pilier central de sa stratégie pour les années à venir.
Alors que l’automatisation se renforce, la relation client et l’ingénierie opérationnelle deviennent des vecteurs essentiels de croissance. Synthèse avec son ancien président Christophe Arrebolle (Source ITW Décideurs Magazine – 25 juillet 2024)
Un bilan 2023 marqué par une activité climatique intense et une gestion de crise renforcée
L’année 2023 a été marquée par des événements climatiques d’une intensité sans précédent. Dès l’automne, des tempêtes majeures ont frappé le Nord de la France et la Bretagne, générant plus de 25 000 dossiers pour Stelliant Expertise en l’espace de cinq mois. Cette dynamique s’est poursuivie en 2024 avec la tempête Louis, qui a traversé la France en causant des inondations et des dégâts considérables.
Face à ces défis, Stelliant a décidé d’élargir son champ d’action en lançant Stelliant Relation Client & TPA. Avec plus de 600 spécialistes dédiés à la relation client, le groupe s’est positionné en amont de la chaîne de valeur, offrant des services qui permettent de mieux gérer les fluctuations d’activité, notamment lors d’événements climatiques majeurs. Christophe Arrebolle souligne l’importance de cette évolution : « Plus l’automatisation sera partie intégrante de notre quotidien, plus les assurés et nos collaborateurs auront besoin d’un accompagnement spécifique.«
L’ingénierie opérationnelle : une réponse aux sinistres majeurs
L’ingénierie opérationnelle est désormais au cœur de la stratégie de Stelliant. Cette approche a été mise en pratique lors d’un épisode de grêle particulièrement violent à Vichy, où les équipes de Stelliant ont travaillé à un redémarrage rapide de l’activité d’une usine de cosmétique, minimisant ainsi la perte d’exploitation. Cette intervention illustre l’importance de la prévention et de la gestion de crise pour réduire les impacts économiques des sinistres majeurs.
Selon Christophe Arrebolle, la prévention devient une tendance de fond sur le marché du risque, notamment avec le développement des captives, comme c’est le cas pour des groupes tels que Michelin.
Ces structures permettent aux entreprises de gérer directement certains risques, tandis que les assureurs se concentrent sur les sinistres à fort enjeu.
Des risques émergents : cybersécurité et catastrophes naturelles
Le paysage des risques évolue rapidement, avec une amplification notable des sinistres liés au cyber et aux catastrophes naturelles. Christophe Arrebolle pointe une recrudescence des attaques cyber après une accalmie liée au conflit russo-ukrainien, avec des techniques de monétisation des données plus rapides et efficaces. Les entreprises, en particulier les PME et les ETI, restent vulnérables, malgré une prise de conscience généralisée du risque.
La sécheresse est un autre enjeu majeur, nécessitant l’utilisation d’outils algorithmiques pour gérer les sinistres complexes.
Stelliant investit dans la formation de jeunes collaborateurs pour renforcer son expertise dans ce domaine, anticipant ainsi une augmentation des sinistres climatiques.
L’avenir des technologies au service de la prévention
Stelliant mise également sur les technologies innovantes pour améliorer la prévention des risques. Les jumeaux numériques, par exemple, permettent de simuler des sinistres et d’élaborer des scénarios de prévention.
Cette technologie, capable de modéliser des complexes industriels et de prévoir les impacts potentiels de différents types de sinistres, est un axe majeur de développement pour Stelliant d’ici 2028.