Depuis 2019, la Banque de France publie son baromètre mensuel sur l’inclusion financière, un indicateur clé pour évaluer l’accès des individus aux services financiers en France. Ce baromètre permet de suivre de près les situations financières à risque et d’élaborer des solutions pour y remédier. Le rapport d’août 2024 met en lumière les évolutions des principaux indicateurs au cours des sept premiers mois de l’année 2024.
Une décélération de la hausse des dépôts de dossiers de surendettement
Sur les sept premiers mois de 2024, le nombre de dépôts de dossiers de surendettement a augmenté de 12 % par rapport à la même période en 2023. Cette hausse, bien que significative, marque une décélération par rapport aux années précédentes.
Le chiffre demeure cependant inférieur de 10 % à celui des sept premiers mois de 2019, qui reste l’année de référence prépandémie. Cette tendance montre une certaine stabilité, bien que la vigilance reste de mise.
Droit au compte : une tendance contrastée
Le droit au compte, un dispositif crucial pour garantir l’accès aux services bancaires de base, présente une évolution contrastée en 2024. En juillet 2024, le nombre de désignations de droit au compte a augmenté de 5 % par rapport à juillet 2023.
Cependant, sur les sept premiers mois de l’année 2024, ce nombre est en baisse de 7 % par rapport à la même période en 2023. Cette diminution pourrait indiquer une meilleure inclusion bancaire, mais elle souligne également la nécessité de continuer à surveiller cet indicateur de près.
Inscription au FICP : une augmentation continue
Le fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP) a vu ses nouvelles inscriptions progresser de 5 % au cours des sept premiers mois de 2024 par rapport à la même période en 2023.
Cette tendance à la hausse, observée depuis plusieurs années, reste préoccupante et nécessite des mesures de prévention renforcées pour éviter une détérioration de la situation financière des ménages.
Une amélioration du côté des déclarations au FCC
En revanche, les déclarations au fichier central des chèques (FCC) ont diminué de 9 % sur les sept premiers mois de l’année 2024 par rapport à la même période en 2023.
Cette baisse continue confirme l’amélioration des comportements de paiement, en particulier en ce qui concerne l’émission de chèques sans provision, qui a longtemps été un problème majeur.
Demande croissante d’informations sur l’inclusion financière
Le nombre de demandes d’informations ou d’accompagnement des particuliers adressées à la Banque de France concernant des questions d’inclusion financière a progressé de 9 % au cours des sept premiers mois de 2024 par rapport à la même période en 2023.
Cette augmentation montre un intérêt croissant pour les services offerts par la Banque de France et souligne l’importance de son rôle dans l’accompagnement des particuliers.
Fréquentation des pages d’inclusion financière : une forte progression
Enfin, la fréquentation des pages du site internet de la Banque de France dédiées aux services d’inclusion financière a augmenté de 14 % sur les sept premiers mois de l’année 2024 par rapport à la même période en 2023.
Cette hausse significative témoigne de l’importance croissante des ressources en ligne pour les citoyens cherchant à mieux comprendre et à accéder aux services financiers.
Des signes encouragements, mais une vigilance nécessaire
Le baromètre de l’inclusion financière de la Banque de France pour les premiers mois de 2024 montre des signes encourageants, notamment une diminution des déclarations au FCC et une meilleure inclusion bancaire.
Toutefois, l’augmentation continue des inscriptions au FICP et la hausse des demandes d’informations montrent que des efforts soutenus sont encore nécessaires pour renforcer la stabilité financière des ménages français. Il est crucial que la Banque de France et les autres acteurs financiers poursuivent leurs actions pour garantir une inclusion financière plus large et plus équitable.