Congé du proche aidant : une évolution majeure en 2025

Le congé du proche aidant, dispositif permettant aux salariés de suspendre leur activité pour accompagner un proche en situation de dépendance, va connaître des évolutions significatives en 2025.

Une nouvelle réglementation, issue de la loi de financement de la Sécurité sociale, permettra aux aidants de bénéficier d’une prolongation de l’allocation journalière s’ils doivent aider une autre personne, renforçant ainsi leur soutien aux proches dans le besoin.

Le congé du proche aidant : un dispositif clé pour les familles

Le congé du proche aidant, instauré en 2017 en remplacement du congé de soutien familial, vise à offrir aux salariés la possibilité de prendre du temps pour accompagner un proche dépendant.

Ce congé est ouvert à toute personne ayant un lien familial étroit avec la personne aidée, qu’il s’agisse d’un conjoint, d’un ascendant, d’un descendant ou même d’une personne partageant le domicile du salarié. Le but est de permettre aux aidants de suspendre temporairement leur activité professionnelle tout en assurant une prise en charge adéquate de leur proche.

Les modalités actuelles du congé

Aujourd’hui, le congé du proche aidant peut être accordé aux salariés, qu’ils soient du secteur privé ou public, travailleurs indépendants ou demandeurs d’emploi. Ce congé, non rémunéré par l’employeur, est cependant compensé par l’allocation journalière de proche aidant (Ajpa), fixée à 64,54 € par jour complet.

Le dispositif actuel limite cette indemnisation à 66 jours sur l’ensemble de la carrière du salarié, quel que soit le nombre de proches aidés. Cette allocation est destinée à couvrir les besoins financiers de l’aidant pendant qu’il se consacre à son proche, tout en garantissant la préservation de son emploi.

Une nouvelle réglementation pour 2025

À partir du 1er janvier 2025, une réforme apportera des améliorations notables à ce dispositif. Désormais, si un salarié doit s’occuper d’un autre proche après avoir épuisé ses droits pour une première personne, il pourra bénéficier d’un renouvellement de l’Ajpa pour 66 jours supplémentaires.

Ce renouvellement pourra se faire jusqu’à un maximum de 264 jours sur l’ensemble de la carrière du salarié, couvrant ainsi l’aide apportée à quatre proches différents.

Cette extension répond à la réalité complexe des aidants familiaux, souvent confrontés à la nécessité de soutenir plusieurs proches au cours de leur vie. Les démarches pour bénéficier de cette prolongation restent simples : une demande doit être formulée auprès de l’employeur un mois avant le début du congé, ou 15 jours avant en cas de renouvellement, via une lettre recommandée.

Implications pour les salariés et les employeurs

Ce changement législatif témoigne de la reconnaissance accrue des besoins des proches aidants en France. En offrant une plus grande flexibilité et une durée d’indemnisation prolongée, cette réforme vise à alléger le fardeau financier et émotionnel des aidants tout en assurant un accompagnement adéquat des personnes dépendantes. Pour les employeurs, bien que ce congé ne soit pas rémunéré, il implique un engagement à garantir le retour à l’emploi du salarié, ce qui souligne l’importance de l’accompagnement des employés dans des situations de vie critiques.

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