Au cœur de la transformation du secteur de l’assurance, l’Humain. Ces femmes et ces hommes qui permettent au secteur de l’assurance d’être aux côtés des assurés et de faire face, ensemble, aux nouveaux défis de notre société.
Vovoxx Média a la farouche volonté de parler, au plus grand nombre, de l’attractivité du secteur de l’assurance, de ses métiers, du capital humain et de ses nombreux talents. Nous avons donc créé, cette série de Podcast « H », qui donne la parole à des professionnels.
Pour ce sixième épisode, nous avons échangé avec Célya Meunier, directrice de l’offre et de l’innovation chez ECA Assurances.
Retraitement de l’interview audio
Est-ce que vous avez le sentiment que le secteur de l’assurance est en panne d’attractivité ?
Célya Meunier : Je dirais plutôt : Est-ce qu’un jour ce secteur a été attractif ? Pourtant, c’est un secteur avec une multitude de métiers différents qui sont tous aussi passionnants les uns que les autres. Ce ne sont pas seulement des métiers techniques ou des métiers rébarbatifs, comme on pourrait le croire. Certes, il y a des métiers de chiffres, de droit, mais il y a aussi les nouvelles technologies ou les relations humaines. On peut facilement passer d’un métier à un autre. Notre secteur est très dynamique, innovant et gratifiant. On se sent utile et on l’est réellement, notamment avec un rôle sociétal et social extrêmement important, au service de l’humain, qui permet d’accompagner des personnes en situation de fragilité, ponctuelle ou permanente. Mais notre secteur continue à ne pas être attractif et je pense que la raison vient d’une méconnaissance de l’assurance, au sens large, et de notre métier.
Est-ce que vous pensez qu’il existe des solutions concrètes, aujourd’hui, pour rendre le secteur de l’assurance plus attractif ?
Célya Meunier : Je pense que l’on ne communique pas suffisamment. On pâtit encore de cette image « d’assureur-voleur ». Mais si les assureurs essayent de gérer au mieux leurs relations clients pour changer cette image, ce n’est pas encore suffisant. Je pense qu’il faut vraiment que l’on communique plus sur nos actes au quotidien, sur ce que l’on fait pour la société.
Par le passé et encore récemment, j’ai souvent été démarché dans des écoles, avec lesquelles j’ai travaillé et, régulièrement, les étudiants me disaient qu’ils méconnaissaient complètement ce secteur qui, pourtant, était si passionnant et si intéressant. Je pense que l’on a un fort devoir de communication avant tout, notamment auprès des jeunes générations, que l’on ne fait pas suffisamment.
Aujourd’hui les jeunes actifs accordent de plus en plus d’importance aux engagements sociétaux et environnementaux, de leur entreprise actuelle ou future. Est-ce que vous pensez que les entreprises du secteur devraient ajouter « le besoin de sens » que les collaborateurs veulent donner à leur carrière ?
Célya Meunier : Oui, mais nous donnons déjà du sens puisque notre rôle premier, est de s’occuper de personnes en situation de fragilité, d’intervenir sur le mieux vieillir, sur différents risques, parmi lesquels le risque cyber, ou encore les enjeux climatiques.
Par exemple, sans assurance, il y a quelques années, il n’y aurait peut-être plus eu de spatial en France, puisque la fusée avait explosé. Alors comment fait-on pour continuer l’aventure et continuer les recherches ? C’est grâce à l’Assurance que ça a pu continuer, mais cela est méconnu.
Aujourd’hui, c’est très important et je pense que ça peut attirer les jeunes générations puisque l’on intervient vraiment sur des risques sociaux et sociétaux. Pour moi, c’est réellement la base de notre métier.
Si j’ai bien compris, il faut plus de transparence et plus de communication…
Célya Meunier : Oui, il faut davantage de communication auprès des jeunes, pour qu’ils puissent découvrir ce que l’on fait et comment on le fait. Car nous avons l’impression que l’Assurance est un métier de bureau alors que c’est faux, nous sommes très souvent sur le terrain pour aller étudier les besoins, pour aller aider et accompagner les personnes. C’est un métier où l’on bouge beaucoup, avec de nombreuses relations humaines.
Les nouvelles générations veulent également plus de flexibilité, plus d’autonomie, un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Est-ce que vous pensez que le secteur peut s’adapter à ces nouvelles attentes ? Ou qu’il s’y adapte déjà ?
Célya Meunier : Je pense que le secteur s’y est déjà adapté. Par exemple, le covid étant passé par-là, aujourd’hui, toutes les entreprises d’assurance ont, en moyenne, deux ou trois jours de télétravail. Puis, nous avons conscience que les jeunes générations voient le travail différemment. Est-ce que c’est bien, est-ce que ça ne l’est pas ? Je ne vais pas me lancer dans ce débat-là. En tout cas, elles ont besoin d’avoir une vie personnelle et un épanouissement professionnel. Donc, je pense que c’est plutôt une bonne chose.
Nous, les assureurs, nous avons déjà mis en place tout un tas de systèmes, avec une flexibilité dans les horaires journalières, par exemple, qui est possible. Puis, les assureurs forment, ont des plans de formation très importants et je ne suis pas sûre que, dans tous les secteurs, ce soit la même chose.
Pour finir, est-ce que vous avez des recommandations à suggérer aux professionnels du secteur pour rendre leur entreprise encore plus attractive ?
Célya Meunier : Peut être pas « leur entreprise », mais « nos entreprises ». Continuons à communiquer, peut-être de manière plus innovante et essayons de faire comprendre à ces jeunes que notre métier est passionnant.
La saga de podcast H est réalisée, par Vovoxx Média, dans le cadre du dispositif des Talents de l’Assurance