Les caméras embarquées, ou dashcams, gagnent en popularité en France avec environ 70 000 véhicules équipés. Leur utilité en cas d’accident de la route suscite de plus en plus d’intérêt. Quels sont les avantages et les limites de ces dispositifs ?
Une preuve précieuse en cas d’accident
Les dashcams offrent des avantages significatifs en matière de sécurité routière. Pierre Dubois, expert en sécurité routière, affirme auprès de TF1 Infos que « les enregistrements vidéo peuvent fournir des preuves précieuses lors de conflits sur la responsabilité d’un accident ». En effet, les vidéos capturées en continu permettent de déterminer la responsabilité lors d’un accident et facilitent ainsi l’établissement d’un constat à l’amiable.
Les enregistrements des dashcams sont souvent acceptés comme preuves par les assurances et les tribunaux. Marie Durant, avocate spécialisée en droit routier, explique que « la vidéo doit être claire, non modifiée, et respecter la vie privée des personnes filmées ». L’utilisation de ces caméras est encadrée par des règles strictes, notamment concernant l’enregistrement sonore et la protection de la vie privée.
Les limites des caméras embarquées
Les dashcams peuvent être installées à l’avant ou à l’arrière des véhicules, mais aussi sur des motos ou des vélos, à condition de ne pas obstruer la visibilité du conducteur. De nombreux cyclistes utilisent ces caméras pour documenter les incivilités sur la route. Toutefois, les vidéos partagées sur les réseaux sociaux doivent respecter le droit à l’image en floutant les visages.
Les prix des dashcams varient de 40 à 500 euros, ce qui influence leur qualité. Une caméra embarquée n’est utile que si les enregistrements sont exploitables, c’est-à-dire si la résolution minimale est de 1920 x 1080 pixels, et si les conditions de luminosité et l’angle de la caméra permettent de déterminer clairement la responsabilité de l’accident.
En France, l’utilisation de dashcams reste marginale comparée aux États-Unis, ce qui entraîne un certain flou au niveau des compagnies d’assurances et de la justice, surtout en cas d’accident corporel où une enquête par les forces de l’ordre est toujours nécessaire.
Les dashcams représentent un outil prometteur pour améliorer la sécurité routière et faciliter la résolution des conflits liés aux accidents. Toutefois, leur efficacité dépend de la qualité des enregistrements et du respect des normes juridiques en vigueur. L’adoption plus large de ces dispositifs pourrait renforcer leur reconnaissance par les assurances et les tribunaux, offrant ainsi une meilleure protection aux conducteurs et aux usagers de la route.