France Fintech et Crédit Mutuel Arkéa ont publié une étude révélatrice sur la mixité au sein des fintechs. Les résultats montrent que la parité est loin d’être atteinte, avec seulement 30 % des salariés et 8,5 % des fondateurs de fintechs étant des femmes.
Des chiffres révélateurs
L’étude, qui fait suite à une première édition en 2019, révèle que la proportion de femmes dans les fintechs reste inchangée à 30 %. Bien que ce chiffre soit en ligne avec le secteur technologique global où seulement 7 % des startups sont créées par des femmes, il met en lumière un défi persistant en matière de parité.
« Où sont les femmes ou plutôt, qui sont les femmes des fintechs ? » Cette question centrale de l’étude illustre le besoin de comprendre le profil et les aspirations des femmes travaillant dans ce secteur.
Profil des femmes dans les fintechs
Les données montrent que les femmes des fintechs sont hautement qualifiées :
– 93 % des répondantes ont un BAC+5 ou plus.
– Près de la moitié (49,5 %) ont suivi une section scientifique au lycée.
– 46 % ont fait une classe préparatoire, dont 58 % en CPGE économiques.
En termes d’expérience professionnelle, 35 % des répondantes ont entre 5 et 9 ans d’expérience, et 44,5 % ont travaillé dans les secteurs de la banque, de l’assurance et des services financiers avant de rejoindre une fintech.
Répartition des fonctions
Les fonctions les plus féminisées dans les fintechs sont la communication (72,9 %), les RH (67 %) et le marketing (65,2 %). En revanche, les postes techniques restent largement masculins avec seulement 13,6 % de femmes. De plus, les femmes occupent 30 % des postes de management et 25 % des sièges dans les comités exécutifs.
Aspirations et obstacles
L’étude montre que 80,5 % des femmes souhaitent acquérir de nouvelles compétences, notamment en prise de parole en public (44 %), en développement commercial (41 %) et en management (41 %). Par ailleurs, 62 % des répondantes ont envisagé un projet entrepreneurial, mais les principaux freins sont le risque d’insécurité professionnelle et le syndrome de l’imposteur.
« Il est crucial de rencontrer plus de fondatrices et de recevoir un soutien renforcé de leur entourage et de leurs pairs pour encourager ces initiatives. » indique l’étude.
Vers une plus grande attractivité pour les femmes
Pour accroître l’attractivité des fintechs pour les femmes, plusieurs mesures sont suggérées :
– Encourager les femmes dès la formation à rejoindre les métiers technologiques.
– Mettre en avant des modèles féminins, notamment des fondatrices.
– Assurer l’égalité des salaires et la transparence sur la stratégie de l’entreprise.
Bien que des progrès aient été réalisés, l’étude de France Fintech et Crédit Mutuel Arkéa souligne qu’il reste encore beaucoup à faire pour atteindre une véritable parité dans les fintechs. La mise en œuvre des recommandations pourrait jouer un rôle crucial pour créer un environnement plus inclusif et équilibré.