Baromètre santé mentale Mgéfi – Viavoice : un quart des Français préoccupés par leur bien-être mental
La Mgéfi, mutuelle spécialiste de la fonction publique, en collaboration avec l’institut Viavoice, a publié les résultats de la première édition de son baromètre santé mentale. Cette étude révèle que 25 % des Français sont peu confiants quant à l’évolution de leur bien-être mental.
Une détérioration du bien-être mental chez un quart des Français
L’enquête menée en ligne du 19 au 30 avril 2024, auprès de 1 434 personnes représentatives de la population française, dont 568 agents publics, montre que 17 % des Français se sentent mal en ce moment, un chiffre qui atteint 18 % chez les agents publics. La méfiance envers l’évolution de leur bien-être mental est notable, avec 23 % des Français et 27 % des agents publics déclarant une nette détérioration de leur état mental au cours de l’année écoulée.
Les résultats indiquent également une stabilité pour plus de 50 % des répondants, tandis que seulement 18 % constatent une amélioration. Les tranches d’âge les plus affectées sont les 35-49 ans, avec 31 % ressentant une chute de moral, contre 38 % d’amélioration chez les 18-24 ans.
Troubles mentaux : une réalité mal connue
L’étude révèle des idées reçues persistantes sur les troubles mentaux. Près de la moitié des Français (47 %) déclarent souffrir de troubles du sommeil, 38 % de troubles anxieux, 25 % ont connu une dépression ou un burn-out et 13 % ont eu des idées suicidaires. Parmi les agents publics, ces chiffres sont légèrement supérieurs.
Bien que 90 % des répondants considèrent la santé mentale aussi importante que la santé physique, un quart pense encore que les thérapies sont réservées aux troubles mentaux graves. Seulement 22 % des sondés estiment qu’il est facile de parler de ses troubles mentaux en société.
Une prévention insuffisante
La prévention en matière de santé mentale est encore limitée. Deux personnes sur dix déclarent ne pas accorder suffisamment d’attention à leur santé mentale, avec une proportion plus élevée chez les femmes (28 %). De plus, seuls 4 Français sur 10 se sentent informés sur les prises en charge disponibles en matière de santé mentale, et un quart connaît les dispositifs proposés par l’Assurance Maladie, les mutuelles et la médecine du travail.
Les attentes des Français et des agents publics pour une meilleure prise en charge sont fortes, mais la prévention et l’accompagnement restent peu implantés. Seulement 30 % des Français et 26 % des agents publics attendent des services de prévention et de dépistage réguliers pour diagnostiquer d’éventuels troubles mentaux.
Un colloque pour avancer
Pour répondre à ces enjeux, la Mgéfi organisait un colloque le 13 janvier dernier au Sénat. Cet événement visait à proposer des pistes de travail et à identifier des plans d’actions pour les acteurs de la santé publique afin de renforcer la prévention et l’accompagnement en matière de santé mentale.
Source : Communiqué de presse