Face aux défis de l’aidance, la HAS publiait récemment des recommandations pour offrir du répit aux 9 millions d’aidants français. Une transformation nécessaire pour préserver leur santé.
La Haute Autorité de Santé (HAS) a récemment mis en lumière la situation des 9 millions d’aidants français, qui se dévouent quotidiennement pour le bien-être de proches en situation de handicap ou de perte d’autonomie.
Ces aidants, parfois parents, enfants, conjoints ou amis, ne sont pas des professionnels mais s’engagent dans un rôle essentiel, souvent au prix de leur propre santé et de leur équilibre de vie.
Les aidants français interviennent dans les activités quotidiennes, les démarches administratives et offrent un soutien moral crucial. Toutefois, ces responsabilités peuvent mener à un épuisement physique et psychologique, rendant primordial le développement de solutions de répit. Ces solutions variées incluent l’accueil temporaire des proches aidés, des séjours spéciaux ou encore des ateliers de bien-être, envisageant le duo aidant-aidé dans son intégralité.
La HAS, à la demande de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), a développé des définitions précises du répit ainsi que des modalités pour évaluer et répondre efficacement aux besoins des aidants. Le processus d’évaluation inclut l’examen des différents aspects de la vie de l’aidant et de la relation avec le proche aidé, pour ensuite proposer le répit le plus adapté.
« Pour continuer à prendre soin des autres, il faut aussi pouvoir prendre soin de soi. » Ce principe guide les recommandations de la HAS qui soulignent l’importance de faire du repérage de l’aidant un réflexe pour les professionnels de santé, de l’éducation et du secteur social et médico-social. Cela implique une évaluation attentive des signes de fatigue ou d’isolement, pour anticiper les risques avant qu’ils ne deviennent critiques.
Près de 500 000 mineurs sont également concernés par l’aidance en France. Ces jeunes aidants, souvent invisibles, nécessitent une attention particulière pour éviter des impacts négatifs sur leur scolarité et leur bien-être. Le repérage précoce et les solutions de répit adaptées à leur âge et à leur situation sont donc cruciaux.
Pour finir, la HAS encourage une innovation constante dans le soutien aux aidants. Cela passe par des formations pour les professionnels et la mise en place d’outils adaptés à une meilleure compréhension des réalités de l’aidance. Un webinaire est également prévu en octobre pour élargir la diffusion de ces nouvelles pratiques.