Dans un contexte de prise de conscience environnementale accrue, Crédit Agricole Assurances, Europ Assistance, et BCA Expertise ont uni leurs efforts avec l’Institut Louis Bachelier pour établir une innovation en permettant de mesurer les émissions de CO₂ issues de la gestion des sinistres automobiles en France.
Ce partenariat intersectoriel a donné naissance à un livre blanc qui non seulement cartographie les émissions mais propose également des solutions pour les réduire significativement.
Contexte et objectifs de l’étude
Le secteur des assurances, en collaboration avec des acteurs clés de l’industrie automobile et des experts en environnement, a lancé cette étude pour mieux comprendre et réduire l‘impact environnemental de la gestion des sinistres automobiles.
L’objectif était de mettre en lumière les différentes sources d’émissions et d’identifier des mesures efficaces pour les diminuer comme le précise Guillaume Oreckin, Directeur général de Pacifica et Directeur général délégué de Crédit Agricole Assurances :
« En tant qu’assureur responsable, notre devoir est de participer à l’effort commun pour tendre vers une économie moins carbonée. C’est pour cette raison que nous avons initié cette étude inédite afin de mettre en lumière les postes à fort impact environnemental dans la gestion des sinistres automobile et les leviers pour les réduire. Notre rôle d’assureur nous permet d’influer sur l’ensemble de la chaîne de valeur et de créer de nouvelles synergies avec les différents acteurs de la filière automobile pour ancrer les pratiques les plus vertueuses d’un point de vue environnemental ».
Méthodologie et participants de l’étude
Sous la direction méthodologique de l’Institut Louis Bachelier, cette étude a impliqué des contributions de diverses entreprises telles qu’AkzoNobel, Back2car de l’Alliance Automotive Group, le réseau Assercar, et Valeo.
Ces collaborations ont permis de rassembler des données précises et représentatives pour une analyse exhaustive, comme l’indique Jean-Michel Beacco, Délégué Général de l’Institut Louis Bachelier : « L’implication de multiples acteurs de la gestion des sinistres dans ce projet ambitieux a permis d’avoir accès à des données inédites, permettant une meilleure compréhension de la réalité des émissions de cette filière. Cette publication est un jalon important qui va faciliter la mise en place d’actions de décarbonation ciblées et qui met en lumière les futurs travaux prioritaires ».
Les principaux résultats de l’étude
La gestion d’un sinistre accident automobile génère en moyenne 146 Kg de CO₂. Les principaux contributeurs à ces émissions sont la fourniture de véhicules de remplacement, les processus de peinture, et la remise en état des véhicules.
Ces résultats soulignent l’importance des véhicules de remplacement, des matériaux utilisés, et des pratiques de réparation dans l’empreinte carbone globale du processus.
« Sans transiger sur notre mission qui est de venir en aide à nos clients dans des situations de détresse avec les plus hauts standards de qualité de service, l’assistance a un rôle à jouer en repensant la manière d’organiser la poursuite de la mobilité des clients suite à un accident, par exemple en privilégiant la mise à disposition de véhicules de remplacement électriques ou hybrides, et en proposant des solutions de mobilité alternatives bas-carbone. Cela passe par une collaboration avec nos partenaires assureurs dans la définition des garanties proposées en phase avec les attentes clients, et avec nos réseaux de prestataires pour avancer ensemble sur le chemin de leur transition énergétique » précise Nicolas Sinz, président d’Europ Assistance France.
Recommandations et pistes d’amélioration
« En tant qu’experts en automobile, profession tiers de confiance dans l’après-vente automobile, soucieuse dans son ADN de l’intérêt général, nous visons à contribuer à une mobilité accessible, sûre, et durable en promouvant notamment les pratiques de réparation et d’accompagnement des automobilistes les plus vertueuses tant sur le plan social que sur le plan environnemental. Notre implication au travers de cette démarche s’inscrit tout naturellement dans cette perspective d’alignement des acteurs dans le cadre d’une feuille de route partagée en faveur de la décarbonation de la filière » souligne Jean Prévost, président de BCA Expertise.
L’étude recommande donc l’utilisation accrue de pièces de réemploi et la remanufacture comme moyens efficaces pour réduire les émissions de CO₂ de près de 22 % par sinistre traité. Une proposition déjà fortement soutenue par le premier baromètre sur les pièces automobiles de réemploi du Groupe GPA.
L’innovation de l’assurance face aux défis écologiques
Cette initiative pionnière illustre la capacité d’innovation du secteur des assurances face aux défis écologiques. En mettant en œuvre les recommandations de cette étude, les acteurs de l’industrie peuvent significativement contribuer à la décarbonation de leurs activités, en phase avec les régulations actuelles et les attentes sociétales.
Le livre blanc émis par cette collaboration est destiné à devenir une référence pour les entreprises désireuses de minimiser leur impact écologique.
La publication de ce livre blanc invite toutes les parties prenantes du secteur à reconsidérer leurs pratiques et à adopter des solutions qui favorisent une gestion des sinistres plus durable. Cette étude est un pas vers une industrie responsable et consciente de son rôle dans la lutte contre le changement climatique.