La première ministre Namibienne appellait récemment à l’innovation dans l’assurance pour faire face aux catastrophes naturelles
Saara Kuugongelwa-Amadhila, Première ministre de la Namibie, a souligné la nécessité pour l’industrie de l’assurance d’adopter des stratégies innovantes afin de faire face à l’augmentation des catastrophes naturelles en Afrique.
L’appel à l’action de la première ministre
Lors de la 50e Conférence et Assemblée Générale Annuelle de l’Organisation Africaine des Assurances (AIO) à Windhoek, Kuugongelwa-Amadhila a mis en avant le rôle crucial des institutions locales d’assurance pour atténuer les impacts des catastrophes liées au climat. Elle a insisté sur l’importance de renforcer la capacité des marchés d’assurance locaux à gérer les risques de manière interne, plutôt que de dépendre excessivement des placements d’assurance étrangers.
« La filière locale et l’industrie africaine au sens large doivent adopter des solutions pour répondre aux catastrophes naturelles », a-t-elle déclaré, soulignant le besoin de développer et d’importer des couvertures d’assurance spécialisées pour renforcer la résilience face aux calamités naturelles.
Les défis actuels et les partenariats essentiels
La Première ministre a évoqué la grave sécheresse qui affecte actuellement la Namibie et d’autres pays de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), aggravant l’insécurité alimentaire et forçant le gouvernement namibien à déclarer l’état d’urgence. Elle a appelé à des partenariats robustes entre les assureurs locaux et les institutions internationales pour soutenir la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.
« La vulnérabilité accrue de l’Afrique aux catastrophes naturelles comme les inondations, les sécheresses, les ouragans et les incendies menace non seulement des vies et des moyens de subsistance, mais compromet aussi les progrès économiques et aggrave la pauvreté et les inégalités », a-t-elle ajouté.
L’importance de l’innovation et de la technologie
Kuugongelwa-Amadhila a souligné le rôle essentiel des institutions d’assurance dans la gestion des risques, la promotion des investissements durables et la mobilisation de l’épargne pour le développement du marché. Elle a réitéré la nécessité pour l’industrie de l’assurance de garantir une couverture étendue, d’innover en matière de produits et d’exploiter la technologie pour répondre aux besoins évolutifs des clients.
« Il est crucial de répartir les risques au-delà des frontières avec des acteurs locaux et étrangers », a-t-elle affirmé, ajoutant que les institutions locales doivent développer la capacité de minimiser les placements externes et garantir la croissance de l’industrie locale de l’assurance.
Soutien réglementaire et inclusion financière
La Première ministre a salué NamibRe pour son soutien aux compagnies d’assurance namibiennes et a souligné l’importance d’un environnement réglementaire favorable pour assurer la conduite du marché, la croissance de l’industrie et la durabilité. Elle a appelé l’industrie à donner la priorité à l’inclusion financière, aux pratiques commerciales éthiques et à l’utilisation des avancées technologiques pour améliorer la prestation de services.
La conférence coïncide avec l’adoption de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) par les États membres de l’Union Africaine, visant à stimuler le commerce intra-africain et la compétitivité. Kuugongelwa-Amadhila a exprimé sa confiance dans le rôle collaboratif que l’AIO pourrait jouer en fournissant une assurance commerciale abordable pour atténuer les risques et encourager les entités africaines à commercer sous la ZLECAf.
Face aux défis d’une sécheresse induite par El Niño, la Première ministre a insisté sur l’urgence de solutions d’assurance pour soutenir les individus et les entreprises affectés. « Des entités d’assurance solides sont essentielles pour améliorer l’efficacité des institutions dans l’économie, offrir des solutions réactives et garantir la stabilité financière », a-t-elle conclu.