Etude : l’absentéisme dans les collectivités territoriales

Le Groupe Diot-Siaci, expert en conseil et courtage en assurance, a publié les résultats de sa récente étude sur l’absentéisme dans la fonction publique territoriale, couvrant un spectre de 100 000 agents de petites collectivités territoriales et 700 secrétaires de mairie.

Cette étude révèle une stabilité remarquable des taux d’absentéisme pour maladie ordinaire et accident du travail entre 2020 et 2023, tout en soulignant l’importance des pratiques de gestion

Maladie ordinaire : un phénomène stable mais impacté par la taille de la collectivité

Entre 2020 et 2023, l’absentéisme en raison de maladie ordinaire a affiché une stabilité, avec des taux variants entre 4,6% et 4,3%. Intéressant à noter, la fréquence d’arrêts reste inférieure à 40 pour 100 agents chaque année, tandis que la durée moyenne des arrêts oscille entre 29 et 36 jours.

Plus significatif encore, ce taux d’absentéisme croît avec la taille de la collectivité, s’élevant de 3,3% dans les plus petites structures (1 à 3 agents) à 5,2% dans celles comptant de 21 à 30 agents.

Par ailleurs, les arrêts prolongés influencent davantage le taux d’absentéisme pour maladie ordinaire que les arrêts de courte durée : bien qu’ils ne constituent que 4,3 % du nombre total d’arrêts, les absences de plus de 180 jours représentent à elles seules 30,6 % de l’ensemble des jours d’arrêt.

Accident du travail : une meilleure situation que dans le régime général

Contrairement aux tendances observées dans le régime général, les taux d’absence pour accident du travail montrent une stabilisation à 1,1% en 2023 après une légère baisse de 0,9% en 2022. Cette catégorie inclut les accidents de service, de trajet et les maladies professionnelles. Mais, bien que moins fréquents, les accidents de travail entraînent des arrêts plus longs.

De plus, le taux d’absentéisme lié aux accidents du travail augmente sensiblement avec le nombre d’agents employés, doublant de 0,6% dans les collectivités de 1 à 3 agents à 1,2% dans celles de plus de 20 agents.

Rôle crucial des secrétaires généraux de mairie

Le rapport met également en lumière le rôle des secrétaires généraux de mairie, pivot central de l’administration locale. Bien que la répartition des responsabilités soit généralement claire, elle n’est souvent ni formalisée ni soutenue par des outils partagés, ce qui peut poser des défis en termes de clarté et d’efficacité.

Pour autant, les échanges au sein de la collectivité sont caractérisés par une atmosphère de confiance entre les élus et les agents.

Concernant les conditions de travail, l’engagement des secrétaires généraux de mairie est principalement motivé par le sens du travail, qui est considéré comme le facteur le plus important, suivi de près par l’utilité du travail et l’autonomie.

Conclusions et perspectives

« L’ambition de cette première étude statistique est de contribuer à renouveler les approches et porter un regard différent sur les absences pour raison de santé dans la Fonction Publique Territoriale, afin de favoriser une meilleure compréhension des enjeux et donner aux décideurs locaux les meilleurs outils pour comprendre, décider et agir.» a déclaré Jean-Philippe Robert, Directeur du Département Collectivités Locales Diot-Siaci.

Ces résultats démontrent que, malgré une stabilité globale, il existe des variations importantes selon la taille des collectivités, ainsi qu’un besoin de soutien et de formalisation des pratiques managériales pour assurer une gestion efficace des ressources humaines dans le secteur public. Le rapport appelle à une plus grande attention aux pratiques de gestion et à l’engagement des agents pour maintenir et améliorer la qualité des services publics locaux.

 

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