Assurance santé et pouvoir d’achat, Acheel se livre !

En 2024, le secteur de l’assurance santé en France connaît une augmentation notable des tarifs, surpassant largement l’inflation de l’année précédente.

Dans ce contexte, le Néo-assureur Acheel a décidé de révéler publiquement les tarifs de ses assurances santé selon différents profils et tranches d’âge. Il souhaite ainsi mettre en lumière les disparités de pouvoir d’achat impactant particulièrement les assurés.

Le contexte de l’augmentation des tarifs d’assurance santé

Acheel souligne une hausse moyenne de 8 % des tarifs d’assurance santé en 2024. Un chiffre considérable lorsqu’on le compare à l’inflation annuelle qui s’est établie à 4,9 % à la fin de 2023. Cette hausse impacte un secteur où 95 % de la population française dispose déjà d’une complémentaire santé

Ce changement tarifaire se ressent particulièrement dans le budget des ménages français, qui est déjà sous pression due à la hausse générale des coûts de vie.

Les facteurs influant sur les coûts 

L’augmentation des coûts d’assurance santé n’est pas un phénomène isolé mais est influencée par plusieurs facteurs, notamment les évolutions des remboursements de la sécurité sociale et des ajustements législatifs récents. 

Les tarifs varient également en fonction de l’âge et du statut socio-professionnel des assurés, reflétant une disparité croissante dans l’accès aux soins et la protection financière contre les risques de santé.

Rappel des critères de tarification

Le néo-assureur rappelle également que les primes d’assurance santé ne sont pas déterminées au hasard mais reposent sur une série de critères bien définis. Ils comprennent l’âge de l’assuré, sa localisation géographique, le nombre de personnes couvertes, le niveau de couverture choisi, et l’évolution des coûts de santé observée chez les professionnels. 

Ces paramètres sont complétés par une analyse des prestations de remboursement de l’année précédente ainsi que les évolutions législatives entreprises par le ministère de la santé et de la prévention. Ces critères ensemble forment une base complexe qui détermine le coût final pour l’assuré, reflétant les risques et les coûts associés à chaque profil.

Effets de l’après-Covid et autres facteurs sur les primes d’assurance

La période post-Covid-19 s’est traduite par une hausse notable des frais de santé, conduisant les mutuelles et complémentaires santé à augmenter leurs tarifs. En 2023, cette hausse a été en moyenne de 5%, poussée par des facteurs divers tels que l’inflation, les crises économiques et sanitaires successives, ainsi que les ajustements liés au déploiement du dispositif 100% santé. 

Ce dernier, bien que bénéfique en réduisant le reste à charge pour les assurés, a également engendré une hausse des dépenses de santé sur les soins couverts, impactant directement les coûts pour les complémentaires.

Analyse de l’impact du 100% Santé sur le secteur

Instaurée début 2021, la réforme du 100% santé vise à offrir un remboursement intégral de certains équipements médicaux essentiels comme les prothèses dentaires, les lunettes de correction et les aides auditives. 

Bien que cette initiative ait pour but de diminuer le fardeau financier des soins pour les patients, elle a paradoxalement contribué à augmenter les charges des complémentaires santé. Ces dernières, face à l’accroissement des remboursements sans reste à charge, doivent ajuster leurs tarifs à la hausse, reflétant ainsi un coût accru des soins médicaux couverts par cette réforme.

Lourde charge pour les retraités et inégalités croissantes

L’augmentation des primes d’assurance santé impacte de manière disproportionnée les budgets des retraités, une population particulièrement vulnérable aux hausses de coûts dans le domaine de la santé. Les répercussions du dispositif 100% santé, bien que conçu pour alléger les frais médicaux, ont engendré des hausses de primes qui accentuent les inégalités. 

Chez Acheel, par exemple, la différence de couverture entre les formules peut être significative : un retraité payant 160€ par mois bénéficie d’un meilleur remboursement pour ses lunettes comparativement à un autre qui, avec une formule économique à 63€ par mois, doit assumer la majorité des coûts.

Modifications légales et transfert de charges vers les complémentaires

La situation est exacerbée par les récentes évolutions légales qui augmentent le fardeau financier des complémentaires santé. L’annonce par le ministère de la Santé d’un transfert de charges de 500 millions d’euros de l’assurance maladie obligatoire vers les complémentaires a un impact direct sur les primes. 

Les changements spécifiques, comme l’augmentation du ticket modérateur pour les soins dentaires et l’extension prévue du 100% santé à d’autres équipements, nécessiteront des contributions financières accrues de la part des complémentaires.

Ces modifications législatives, jointes à l’augmentation prévue des tarifs de consultation en médecine générale, vont inévitablement conduire à une hausse des cotisations. Cette situation affecte tous les Français possédant une assurance santé complémentaire, réduisant ainsi leur pouvoir d’achat.

Des écarts significatifs de tarification selon les profils et besoins

L’analyse des formules d’assurance santé révèle des disparités considérables liées à l’âge et à la formule choisie, entraînant des différences de prix parfois du simple au double. Ces écarts sont particulièrement prononcés chez les seniors, pour qui les tarifs augmentent nettement en raison de leur probabilité plus élevée d’engager des frais de santé. 

Un senior choisissant une formule économique paie environ 63€ par mois, mais cette couverture est souvent insuffisante pour ses besoins réels, pouvant l’exposer à d’importantes dépenses supplémentaires.

Difficultés financières et choix limités pour les retraités à petit budget

Pour un retraité avec des besoins de santé importants, comme un remboursement intégral sur les soins courants et les hospitalisations, les coûts mensuels d’une mutuelle peuvent facilement atteindre 160€. Ce montant devient prohibitif pour ceux disposant de revenus limités. 

Mais, un retraité payant 63€ par mois reçoit des remboursements minimes, couvrant à peine les dépenses essentielles. Une situation qui réduit leur capacité à accéder à des soins nécessaires et peut dissuader les consultations et traitements.

Les travailleurs non-salariés et familles nombreuses face à des coûts élevés

Les travailleurs non-salariés et les familles avec enfants ne sont pas épargnés par ces inégalités tarifaires. Un couple d’indépendants avec deux enfants peut payer environ 80€ par mois pour une couverture qui reste souvent insuffisante, particulièrement pour des postes de dépense cruciaux comme l’optique. 

Pour obtenir une couverture plus complète, ils seraient contraints d’opter pour des formules plus onéreuses, exacerbant ainsi la pression financière sur les ménages aux budgets déjà serrés.

Défis et impératifs d’équité dans le secteur de l’assurance santé en 2024

En 2024, le secteur de l’assurance santé en France se trouve à un carrefour critique, confronté à des hausses substantielles des tarifs qui aggravent les disparités existantes entre différents groupes démographiques et socio-économiques. Les retraités, les familles nombreuses, et les travailleurs non-salariés ressentent de manière disproportionnée le poids de ces augmentations, ce qui soulève des questions urgentes d’équité et d’accès aux soins. 

La transparence de l’assureur Acheel dans la publication de ses tarifs met en lumière la nécessité d’une réflexion plus profonde sur la structuration des prix et l’impact des politiques de santé sur les citoyens les plus vulnérables.

Il devient impératif que les régulateurs, les assureurs et les législateurs collaborent pour réformer un système où les coûts devenus prohibitifs pour certains risquent de limiter l’accès aux soins nécessaires. 

Cette situation appelle des mesures innovantes pour assurer que la couverture santé reste accessible à tous, indépendamment de l’âge, du statut socio-professionnel ou des revenus. Une telle démarche est essentielle non seulement pour maintenir la santé publique mais aussi pour préserver la cohésion sociale dans une période marquée par des défis sanitaires et économiques continus.

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