Récemment s’est tenu pour la deuxième année consécutive, le nouveau rendez-vous crée en 2023, les « Talents de l’Assurance ».
Pour l’occasion, nous avons interviewé, Cécile Tardieu, Directrice Générale de SOLUCIA.
Comment êtes-vous entré dans le secteur de l’Assurance ? Depuis combien de temps y êtes-vous ? Avez-vous exercé plusieurs métiers ?
Je suis entrée dans l’assurance par hasard, j’étais « forte en math » et j’ai fait une école d’ingénieur orientée géologie et prospection pétrolière. Et je me suis rendu compte que je n’étais pas faite pour partir aux 4 coins du monde à la recherche de métaux ou de pétrole…. Alors je me suis orientée vers les statistiques et l’actuariat, d’où un premier stage en assurances et je n’ai plus jamais quitté le secteur ! J’y suis donc depuis 1995 et j’ai pratiqué de nombreux métiers : actuariat, souscription, marketing produit et digital, implémentations d’outils informatiques… Et ce que j’ai le plus fait, en synthèse, c’est de développer des partenariats commerciaux, des nouvelles lignes de business, gérer la croissance, la transformation et le changement d’échelle d’une entité.
C’est quoi le talent pour vous ?
Le talent pour moi c’est la dimension personnelle que chacun met dans l’exercice de son métier, c’est fait de convictions, de sincérité et d’audace.
Selon vous, le talent dans l’entreprise, est-ce mieux que la connaissance/compétence ? Pourquoi ?
Je n’opposerais pas ces notions ainsi, comme si on pouvait avoir à « choisir » entre talent et compétences. Les talents sont indispensables en entreprise, et cela signifie des connaissances et compétences tellement bien assimilées, appropriées par les collaborateurs, qu’elles peuvent être mobilisées et utilisées au service des clients, partenaires, collègues, de façon naturelle et fluide. Comme le musicien de jazz qui respecte le cadre de la grille d’harmonies et de rythmes, mais qui interprète et fait vraiment de la musique…
Qu’est-ce qui vous plait le plus dans ce secteur ?
Je suis fidèle à l’idée que l’assurance permet aux humains de transférer et mutualiser des risques, ce qui fait qu’ils peuvent se relever en cas d’aléa. Et de plus en plus l’assurance, et tout particulièrement la protection juridique, consiste à accompagner les personnes, les guider et les rassurer dans l’exercice de leurs droits, il y a une très forte dimension humaine et pacificatrice.
Qu’est-ce qui vous déplait le plus dans ce secteur ?
J’ai une certaine aversion envers les « bulles » spéculatives autour des innovations technologiques, un sujet chasse l’autre, il y a une forme d’injonction à « tout essayer ». J’ai tendance à résister à cela car je me pose toujours la question : à quoi ça sert ? qu’est-ce que cela apporte vraiment à mes clients et à mes partenaires ?
Le secteur de l’assurance manque d’attractivité, que diriez-vous à des jeunes pour les convaincre de rejoindre ce secteur ?
L’assurance est un secteur très utile à la société, très pérenne et solide, et il réunit de très nombreux métiers, allant des plus abstraits (comme la modélisation mathématique, la conformité réglementaire…), aux plus concrets et/ou humains, comme la relation clients, ou encore les métiers de l’expertise ou de la prévention des risques.
Pour conclure ?
Le secteur de l’assurance me paraît particulièrement propice au développement de politiques RSE et au déploiement de projets pour acquérir la qualité d’Entreprise à Mission : en tout cas nous menons ce projet chez Solucia. Cela me rend très fière ; en protection juridique nous avons un vrai levier d’action pour changer la vie des gens et nous pouvons le faire au-delà de la simple exécution de nos contrats. C’est vraiment notre ADN chez Solucia, avec notamment 100% de nos collaborateurs engagés dans des actions solidaires !