Face à la transformation digitale, les assurés français expriment des sentiments partagés quant à l’utilisation de l’Intelligence Artificielle dans l’assurance.
Selon une récente étude de Guidewire, l’IA gagne du terrain, bien que des réticences persistent parmi certaines franges de la population.
Au cours de l’année passée, l’essor de l’IA et de l’IA générative a marqué tous les secteurs, y compris l’assurance, avec une adoption accélérée tant par les entreprises que par les particuliers. En France, 60 % des assurés ont déjà utilisé des outils d’IA au quotidien, ce qui est inférieur à l’Allemagne (71 %) et à l’Espagne (65 %), mais bien au-dessus du Royaume-Uni (45 %).
L’étude indique que 41 % des Français sont à l’aise avec l’idée qu’une IA les aide à remplir des documents ou qu’elle assiste leurs interlocuteurs humains pour répondre à leurs questions, tandis que 36 % y sont opposés. Par ailleurs, 30 % approuvent l’usage de l’IA sans intervention humaine pour déterminer les tarifs des polices ou évaluer les sinistres, contre 48 % qui s’y opposent.
L’enquête montre également une acceptation croissante de la collecte de données personnelles via des capteurs, malgré certaines réticences : 38 % comprennent l’intérêt mais préfèrent que ces données ne soient pas collectées. Cependant, 70 % des sondés sont favorables à une assurance préventive, et 81 % voient l’intérêt d’une assurance auto kilométrique.
Philippe Ploteau, de Sopra Steria, ajoute : « Dans un monde soumis à divers bouleversements, les assureurs ont un rôle central à jouer dans l’accompagnement des populations, tant du point de vue de la prévention des risques que de l’accompagnement en cas de sinistre. Entre autres éléments, l’enquête Guidewire met clairement en avant le fait que les innovations technologiques de rupture (IA, captation et exploitation des données, etc.) pourraient apporter des éléments de réponse aux assureurs afin d’améliorer leurs performances opérationnelles, d’offrir des solutions de couverture et d’accompagnement personnalisées et de renforcer la relation client. »
Au-delà des technologies, l’attractivité du secteur de l’assurance semble prometteuse, notamment parmi les jeunes adultes. Les 18-24 ans sont 48 % à voir l’assurance comme un secteur attractif et innovant. Ce taux est légèrement inférieur chez les 25-34 ans (45 %), qui considèrent à 64 % que le secteur promeut la diversité.
Patrick Soulignac, de Guidewire, souligne : « Dans un contexte d’incertitude lié aux multiples transformations auxquelles est confronté le secteur de l’assurance, notre étude permet de mettre en lumière des axes de croissance et de développement pour les acteurs de l’assurance. Ceux-ci devraient concentrer leurs efforts sur l’intégration des nouvelles technologies afin de proposer de nouveaux produits et services, tout en développant leur communication afin de renforcer l’attractivité du secteur, de faire face au déficit de compétences et au renouvellement des talents et de s’assurer de la loyauté des assurés. »
Article écrit selon CP.