La société d’expertise comptable, de conseil et d’audit Denjean & Associés, en partenariat avec l’université Paris Dauphine-PSL, a mené une étude explorant la perception et la compréhension de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) par les étudiants et jeunes diplômés en finance.
Cette étude, réalisée en ligne entre le 15 novembre 2023 et le 19 janvier 2024, a sondé 270 jeunes issus du domaine de la finance pour mieux comprendre leur position vis-à-vis de la RSE et les obstacles persistants à son intégration.
Connaissance et compréhension de la RSE
L’étude montre que 100% des jeunes diplômés et 97% des étudiants en finance comprennent ce qu’est la RSE. Cependant, 45% d’entre eux reconnaissent ne disposer que d’une connaissance limitée sur le sujet, soulignant une disparité dans le traitement de la RSE selon le type de formation universitaire suivie.
Les écoles de commerce intègrent systématiquement la RSE dans leurs programmes, mais la majorité des universités et cursus comptables n’abordent pas ce sujet de manière approfondie.
Progression dans la compréhension
L’étude révèle une amélioration dans la connaissance de la Loi Pacte et des notions telles que la « raison d’être » ou la « société à mission ». Parmi les étudiants, la compréhension de ces concepts a progressé de 6% entre 2020 et 2024 (de 56% à 62%), tandis que chez les jeunes diplômés, la progression est de 12% (de 57% à 69%).
Cependant, seulement 39% des répondants capables de définir la RSE ont pu citer des entreprises ayant intégré une « raison d’être » dans leur activité. Cela suggère un manque de communication adéquate des entreprises sur leurs initiatives RSE.
L’étude de Denjean & Associés montre ainsi que la RSE est bien ancrée dans la conscience des jeunes acteurs de la finance, mais que leur compréhension du sujet reste limitée. La progression dans la connaissance de la Loi Pacte et des concepts connexes est un signe encourageant, mais la communication insuffisante des entreprises sur leurs initiatives RSE demeure un défi. Pour mieux intégrer la RSE dans le secteur financier, il est donc nécessaire de renforcer les formations universitaires et les efforts de communication des entreprises.
RSE et jeunes Financiers : une relation ambiguë…
Bien que la Responsabilité Sociale des Entreprises gagne en popularité parmi les jeunes acteurs de la finance, 52% des étudiants restent indécis quant à l’idée de travailler pour un employeur faiblement engagé dans cette démarche. Cette hésitation persiste depuis 2020, suggérant que, malgré l’intérêt croissant pour la RSE, son rôle dans le choix d’un employeur demeure ambigu pour beaucoup.
…mais des motivations pour l’implication
Trois raisons principales incitent les jeunes financiers à s’impliquer dans les initiatives RSE de leur employeur : le développement de leurs compétences (78% des étudiants et 67% des jeunes diplômés), la contribution aux enjeux sociétaux (75% des étudiants et 72% des jeunes diplômés), et le désir de se sentir utiles (69% des étudiants et des jeunes diplômés). Ces motivations reflètent une progression notable par rapport à 2020, notamment avec le développement des compétences passant de la troisième à la première place.
Malgré ces motivations, seulement un tiers des répondants a pu proposer des actions concrètes dans lesquelles ils souhaiteraient s’investir. Cependant, quatre grands thèmes se dégagent, offrant des pistes d’action : l’environnement, le social, le reporting extra-financier (nouveauté par rapport à 2020) et le sociétal.
Reconnaissance et valorisation du travail
L’engagement dans des initiatives responsables au sein de l’entreprise est une source de fierté pour 76% des jeunes financiers. Cependant, ils souhaitent également que leur travail soit reconnu et valorisé, 56% des étudiants et 50% des jeunes diplômés estimant que les entreprises ont un devoir de rémunération pour les actions solidaires. Mais la question demeure : les entreprises sont-elles prêtes à rémunérer ces efforts ?
Ainsi, l’étude met en lumière la relation ambivalente des jeunes financiers envers la RSE. Malgré une sensibilisation accrue et des motivations positives, beaucoup restent indécis quant à son importance dans le choix de leur employeur, et recherchent des actions concrètes pour s’impliquer. En outre, la question de la reconnaissance et de la valorisation du travail solidaire reste une préoccupation majeure, indiquant un besoin de changement structurel pour intégrer pleinement la RSE dans le secteur financier.
« Prêt à conjuguer RSE, performance et jeunes talents »
« En 2020, nous étions précurseurs. Aucune enquête n’ayant encore été menée sur la manière dont les étudiants et jeunes diplômés de la finance appréhendaient la RSE, nous décidions de lancer une étude à l’échelle nationale. Au lendemain de la pandémie de Covid-19, les résultats avaient clairement démontré leur sensibilité pour les questions environnementales et d’éthique, ainsi que des attentes fortes à l’égard des entreprises.
En renouvelant l’expérience en 2024, nous inscrivons cette enquête dans un contexte propice aux avancées juridiques en matière de RSE : l’entrée en vigueur de la nouvelle directive CSRD devrait notamment accélérer la transformation des organisations et donner lieu à de nouvelles opportunités dans les métiers de la filière du chiffre. Les jeunes talents sont-ils prêts pour autant à s’en saisir ? C’est ce que Denjean & Associés, en partenariat avec l’Université Paris Dauphine, a voulu vérifier avec cette seconde étude intitulée RSE et Finance : « Je t’aime, moi non plus ? ». Le regard de la nouvelle génération est optimiste, et ses attentes redoublent à l’égard de l’entreprise dont le pouvoir économique implique responsabilité et vigilance. Un défi relevé par Denjean & Associés ! Notre démarche RSE est aujourd’hui reconnue comme une référence en matière de développement durable. Demain, nous irons plus loin encore, déterminés à être acteurs du changement, prêts à conjuguer RSE et performance, et à accueillir les jeunes talents animés par ces valeurs. », conclut Thierry Denjean, président-fondateur de Denjean & Associés