Les plus grandes compagnies d’assurance mondiales sont vivement critiquées pour leur manque d’engagement en matière de protection de l’environnement, de la santé et des droits humains.
Une récente étude menée par l’ONG britannique ShareAction révèle que ces géants financiers doivent impérativement réformer leurs pratiques pour répondre aux enjeux actuels.
Un rôle clé dans les impacts environnementaux et sociaux
Les compagnies d’assurance jouent un rôle crucial dans le soutien aux secteurs de l’économie ayant les plus lourds impacts environnementaux et sociaux, que ce soit à travers l’assurance des entreprises ou les investissements qu’elles gèrent. ShareAction souligne que ces entreprises contribuent indirectement à la production de carburants fossiles et à la destruction des écosystèmes pour l’agriculture et les mines.
Des performances contrastées
Sur les 65 plus importantes compagnies d’assurance mondiales étudiées par ShareAction, seules deux d’entre elles, Axa et CNP Assurances, obtiennent une note supérieure à 50% concernant leur approche du changement climatique, de la biodiversité et des problématiques sociales. Les assureurs européens, bien que faibles, font significativement mieux que leurs homologues en Asie et en Amérique du Nord.
Les effets du réchauffement climatique
Les assureurs sont également touchés par les effets du réchauffement climatique, avec une augmentation des catastrophes climatiques qui se traduit par des coûts en milliards de dollars. ShareAction propose au secteur de l’assurance de s’engager à limiter à 1,5 degré la hausse de la température, conformément à l’Accord de Paris, tant dans leur couverture assurantielle que dans leur portefeuille d’investissement.
Appel à l’action
L’ONG appelle ainsi les assureurs à revoir leurs pratiques et à rejoindre la stratégie pour l’objectif zéro carbone, notamment en soutenant l’Alliance mondiale des assureurs pour l’objectif zéro carbone (NZIA), créée en juillet 2021 sous l’égide de l’ONU. Cette alliance a cependant perdu une partie de ses membres au printemps 2023, confrontée à des critiques de la part de procureurs d’États républicains aux États-Unis invoquant un risque d’entrave au droit de la concurrence.
Source : L’Info Durable