Etude sur les maladies graves en France : stratégies pour une prévention efficace et équitable
Dans une société où les innovations médicales coexistent avec une augmentation des risques liés au mode de vie, les maladies graves telles que les cancers et les maladies cardio-neurovasculaires représentent un défi majeur pour la santé publique en France. Mercer Marsh Benefits, conscient de cette problématique, a lancé une série de baromètres dédiés à la prévention santé, dont le dernier volet se penche sur la prévention, la sensibilisation et le suivi des Français face à ces maladies. Les enjeux soulevés par cette étude mettent en lumière les facteurs clés pour améliorer la lutte contre les maladies graves dans l’Hexagone.
Un combat continu contre les maladies graves
Face à la menace persistante que représentent les maladies graves pour la santé publique, la France se trouve au cœur d’un combat continu pour réduire leur impact dévastateur. En effet, les statistiques de mortalité du pays voient dominer les cancers, les maladies cardio-neurovasculaires, et autres affections sévères.
Cet enjeu, à la croisée de la médecine, de la société et de l’économie, exige une vigilance et une action sans relâche pour protéger les citoyens.
La prévalence des maladies graves
Malgré une baisse continue de la mortalité, les maladies graves demeurent la principale cause de décès en France. Avec plus de la moitié des décès attribués aux cancers et aux maladies cardio-neurovasculaires, la nécessité d’une action ciblée est plus pressante que jamais.
L’étude de Mercer, portant sur 1,3 million de bénéficiaires, révèle que 7.8% des Français ont consulté un spécialiste de ces maladies au cours des deux dernières années. Et 81% des professionnels de santé consultés dans ce contexte sont des praticiens traitant des pathologies cardio-neurovasculaires.
Inégalités face à la prévention
L’étude met également en évidence d’importantes disparités socio-économiques dans l’accès à la prévention et au suivi des maladies graves. Les individus aux revenus les plus modestes sont significativement plus susceptibles de développer des maladies graves par rapport à leurs homologues plus aisés.
De plus, les salariés non-cadres, particulièrement exposés, bénéficient quatre fois moins de suivi par des spécialistes que les salariés cadres. Cette inégalité d’accès à la prévention soulève des questions cruciales sur les stratégies à adopter pour la rendre plus inclusive.
Face à la prévalence et aux inégalités d’accès à la prévention, il est donc impératif d’amplifier les efforts pour sensibiliser les populations les plus à risque. Une approche multifacette, combinant campagnes de sensibilisation, accès facilité à la prévention et mesures incitatives, pourrait contribuer à réduire les disparités.
Stratégies pour améliorer la prévention et la sensibilisation
La prévention se définit par l’OMS comme « l’ensemble des mesures visant à éviter ou à réduire le nombre et la gravité des maladies, des accidents et des handicaps » doit donc être renforcée. Dans un paysage sanitaire où les maladies graves continuent de poser un défi de taille, élaborer des stratégies innovantes et efficaces pour améliorer la prévention et la sensibilisation s’avère ainsi essentiel.
Des approches prometteuses visent déjà à renforcer les efforts de prévention, en mettant l’accent sur l’importance de l’investissement, l’innovation, et un ciblage précis des populations à risque.
Accentuer les efforts de prévention grâce à l’innovation
Avec un investissement actuel de 222 euros par an et par habitant en France, la nécessité de revoir à la hausse le budget alloué à la prévention est évidente. L’innovation dans les stratégies de prévention, incluant l’utilisation des nouvelles technologies pour le suivi et la sensibilisation, pourrait renforcer l’efficacité des programmes existants.
L’analyse des comportements de consultation médicale effectuée dans cette étude met en lumière l’importance de cibler spécifiquement les populations à risque, notamment les salariés non-cadres. Des initiatives de prévention sur mesure, adaptées aux différents secteurs d’activité et aux catégories socio-professionnelles, sont cruciales pour une prévention efficace.
État de santé des individus et santé environnementale : une approche holistique
Dans un monde où les défis sanitaires se multiplient, la relation entre l’état de santé des individus et les facteurs environnementaux n’a jamais été aussi prégnante. Les épisodes de chaleur extrême, les pics de pollution atmosphérique, les crises sanitaires telles que l’épidémie de Covid-19, l’exposition aux perturbateurs endocriniens et les effets d’une alimentation de plus en plus transformée illustrent clairement l’impact significatif de l’environnement sur notre santé.
Face à cette réalité, l’adoption d’une perspective globale, embrassant la santé humaine, animale, végétale et celle des écosystèmes dans leur ensemble, devient impérative. La notion de « Une seule santé », mise en avant par l’Organisation Mondiale de la Santé, propose justement une telle approche intégrée.
Reconnaissant l’interconnexion profonde entre la santé des êtres humains, des animaux, des plantes et de l’environnement, ce principe vise à promouvoir une stratégie unifiée pour préserver et améliorer la santé globale de notre planète et de ses habitants.
En adoptant cette vision holistique, l’étude de Mercer Marsh Benefits présente comme possible d’identifier et de mettre en œuvre des solutions durables qui tiennent compte de l’ensemble des facteurs influençant notre bien-être.
Vers une égalité d’accès à la prévention
La lutte contre les maladies graves en France exige donc une mobilisation générale pour garantir une égalité d’accès à la prévention et au suivi médical. En mettant en œuvre des stratégies ciblées et en augmentant les investissements dans la prévention, il est possible de renverser la tendance et de protéger efficacement les Français contre ces maladies dévastatrices.
Ainsi, ce dernier baromètre santé 2024 souligne l’urgence d’agir et offre des pistes concrètes pour améliorer la situation, avec l’espoir d’un avenir où chaque citoyen aura les mêmes chances de se prémunir contre les maladies graves.
« Force est de constater que des inégalités existent entre les Français concernant l’atteinte des maladies graves : les populations plus fragiles financièrement sont davantage touchées par ces maladies. Ces disparités sociales s’expliquent par plusieurs facteurs, notamment les habitudes et l’hygiène de vie, les conditions de travail ou encore une différence dans l’accès aux soins.
Notre étude démontre que, malgré le fait que ces populations fragiles financièrement soient surexposées aux maladies graves, ce sont pourtant celles qui sont le moins suivies médicalement à titre préventif. L’accompagnement préventif étant classiquement réservé aux dirigeants et aux cadres supérieurs, une place est à prendre pour accompagner l’ensemble des salariés et notamment les plus démunis pour les aider à prendre soin d’eux. » conclut Camille Mosse, Directrice Technique et Offres chez Mercer Marsh Benefits France.