Le ministère de l’agriculture a annoncé récemment l’ouverture d’un guichet permettant aux éleveurs non assurés et aux autres agriculteurs partiellement assurés de bénéficier d’une couverture partielle de l’État en cas de catastrophe naturelle.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’assurance récolte lancée en 2023, visant à moderniser le système d’indemnisation des pertes agricoles.
Une couverture partielle de l’état
La réforme remplace le régime des calamités agricoles par une « indemnité de solidarité nationale » (ISN) apportée par l’État pour les risques d’ampleur exceptionnelle.
Pour les agriculteurs assurés, l’ISN couvre 90% des pertes les plus élevées, tandis que pour les non-assurés, elle couvre une part décroissante, passant de 45% en 2023 à 35% en 2025. Cette évolution vise à encourager les agriculteurs à s’assurer, les primes étant subventionnées à 70%.
Modalités d’accès à l’assurance
Les exploitants non assurés doivent désormais s’adresser à des « interlocuteurs agrées », des assureurs chargés de gérer et verser l’ISN pour le compte de l’État. Les agriculteurs partiellement assurés doivent désigner leur interlocuteur agréé avant le 31 mars pour prétendre à l’ISN en cas de catastrophe pour leurs productions non assurées.
Défis et critiques
La réforme de l’assurance récolte vise à mieux protéger les agriculteurs contre les aléas climatiques, mais elle est critiquée pour sa lourdeur administrative et ses délais. Les assureurs soulignent notamment le besoin accru de justificatifs et de communication des historiques de rendement. Cependant, ces démarches sont jugées indispensables pour calculer l’indemnisation sur la base du rendement historique.
Perspectives d’amélioration
Malgré les défis, l’État se montre attentif à soutenir les agriculteurs et à garantir que la subvention à l’assurance serve réellement leur intérêt. L’objectif est d’encourager davantage d’agriculteurs à souscrire une assurance, notamment en rendant les primes plus accessibles.