Consciente de l’enjeu pour les personnes victimes de violences conjugales, de disposer d’une autonomie financière minimum, la Caisse d’Épargne Bretagne Pays de Loire propose un dispositif d’urgence totalement gratuit et simplifié.
La solution se matérialise sous la forme d’un compte bancaire personnel, pouvant être ouvert sur simple appel téléphonique. La personne peut en disposer durant deux ans, avec une autorisation de découvert à hauteur de 300€ sans frais.
Lancé dans le sillage de la loi Létard (votée en 2023), ce dispositif sert deux objectifs essentiels aux victimes de violences : il leur permet une marge de manœuvre financière pour envisager un départ du foyer mais aussi de pouvoir toucher leurs prestations sociales sans que le conjoint puisse y accéder.
L’ouverture du compte peut être demandée au 02 22 93 20 22 ou par mail à l’adresse aide.universelle@cebpl.caisse-epargne.fr
En parallèle, une équipe de 11 conseillers de la Caisse d’Épargne Bretagne Pays de Loire est mobilisée pour apporter une écoute et des réponses adaptées à ces personnes en difficulté.
Les violences économiques au cœur des violences conjugales
Si la lutte contre les violences conjugales se focalise principalement sur les maltraitances physiques, une autre forme de violences est de plus en plus dénoncée ces derniers mois : celle des violences économiques. D’après une étude IFOP réalisée en 2023 pour les Glorieuses, plus de 4 femmes sur 10 (41%) en sont victimes dans leur vie. Et 1 sur 4 (23%) indique en subir de la part de leur partenaire actuel. Elle peut se matérialiser sous de nombreuses formes : dépendance financière, rétention de la carte bleue, éloignement du monde professionnel, etc.
Pour Christophe Pinault, Président du Directoire de la Caisse d’Épargne Bretagne Pays de Loire : « Les violences économiques s’installent de façon insidieuse et fonctionnent souvent comme une porte d’entrée aux autres types de violences conjugales. Les banques sont à la juste place pour lutter contre ce phénomène et protéger les personnes les plus vulnérables.»