L’Observatoire de l’Évolution des Métiers de l’Assurance (OEMA) a récemment tenu une rencontre axée sur l’apprenance, révélant des perspectives nouvelles sur l’acquisition de compétences dans le secteur de l’assurance.
La réunion a été l’occasion de débats enrichissants, désormais disponibles en vidéo sur la chaîne YouTube de l’OEMA.
Le 6 décembre dernier, l’auditorium de France Assureurs accueillait les rencontres annuelles de l’Observatoire de l’Évolution des Métiers de l’Assurance (OEMA). Thierry Tisserand, son président, a ouvert les débats avec la dernière étude réalisée par l’OEMA.
Intitulée « De la formation à l’apprenance, la fabrique des compétences après la prise de poste », cette recherche s’inscrit dans une démarche résolument tournée vers l’avenir, questionnant les pratiques traditionnelles pour mieux comprendre l’évolution nécessaire des méthodes d’acquisition des compétences dans le secteur.
Rappelant les propos visionnaires de Philippe Carré dans son ouvrage L’apprenance, un nouveau rapport au savoir, il y a près de deux décennies, Thierry Tisserand a souligné l’importance d’une disposition continue à l’apprentissage, que ce soit dans des contextes formels ou informels, autodirigés ou fortuits.
L’événement a été l’occasion d’enrichissants échanges entre professionnels du secteur, organisés autour de tables rondes. La première, dédiée aux transformations de la fonction tutorale, a vu la participation d’Elisabeth Dorbes de CNP Assurances et de Miriam Zouari de l’ENASS, CNAM, soulignant l’importance renouvelée du tutorat dans les parcours professionnels.
La seconde table ronde, animée par Norbert Girard, secrétaire général de l’OEMA, a exploré les nouvelles dimensions de la fonction formation au temps de l’apprenance, avec les interventions de Justine Delaspre de la MACSF et de Sophie Luce d’ASCENSIO, groupe AEMA. Enfin, Norbert Girard a accueilli Marc DENNERY, co-fondateur et co-dirigeant de C-Campus pour échanger sur la réflexivité au cœur de l’apprenance.
Les études montrent que la compétence se construit à 10 % par la formation continue classique, à 20 % par les interactions avec les autres et à 70 % par les défis quotidiens du travail. Cette répartition met en évidence le risque de passer à côté de l’essentiel si l’on se concentre exclusivement sur les formations traditionnelles, dans un contexte où la relation client, le digital et la complexité du travail exigent des environnements propices à l’apprenance.
Le secteur de l’assurance, en pleine mutation, se trouve ainsi au cœur d’une réflexion fondamentale sur la manière de favoriser des écosystèmes d’apprenance. Au centre de ces écosystèmes se trouve le collaborateur, entouré d’outils, de situations professionnelles variées, de formations, et surtout, d’un réseau de relations humaines enrichissantes.
C’est dans cet esprit que l’OEMA invite à un renversement de perspective, où l’apprenance devient le moteur d’une transformation profonde, non seulement pour les individus mais également pour l’ensemble du secteur de l’assurance et de la prévoyance.
Ces discussions enrichissantes ainsi que les tables rondes qui ont jalonné l’événement font l’objet d’une série de vidéos désormais accessible au public sur la chaîne YouTube de l’Observatoire de l’Évolution des Métiers de l’Assurance (OEMA). Une belle occasion de se plonger dans les débats et les échanges d’expériences qui ont marqué cet événement.