L’année 2024 marque une période d’incertitude et de transformation significative pour l’industrie de l’assurance en Europe.
Trois enjeux majeurs préoccupent actuellement les acteurs du secteur : les protestations des agriculteurs européens, la politique industrielle en évolution du Brésil, et les tensions entourant l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.
Les agriculteurs européens unis dans la contestation
Depuis le début de l’année, un mouvement de protestation massif secoue les agriculteurs à travers l’Europe. Les raisons de leur mécontentement sont multiples, allant de la baisse de leurs revenus à une réglementation excessive et à une concurrence déloyale des importations.
La France, en particulier, fait face à une crise alarmante, avec une chute de -22% des revenus agricoles réels entre 2022 et 2023. Cette situation contraste fortement avec l’augmentation des prix alimentaires en Europe, qui n’a malheureusement pas profité aux agriculteurs de la même manière qu’aux autres acteurs de la chaîne alimentaire.
Malgré les subventions massives accordées au secteur agricole, le libre-échange n’a pas empêché l’arrivée d’importations bon marché en provenance de l’extérieur de l’UE, ce qui pourrait avoir un impact sur les petits agriculteurs.
L’agitation actuelle risque également de se traduire par des répercussions politiques lors des prochaines élections européennes, incitant ainsi les décideurs à agir à la fois au niveau national et européen pour répondre aux préoccupations des agriculteurs.
La nouvelle politique industrielle du Brésil : du déjà-vu ?
Le Brésil s’engage sur la voie de la « néo-industrialisation » de son économie avec le plan ambitieux « Nouvelle Industrie Brésil » du gouvernement de Lula. Ce plan vise à allouer 300 milliards de R$ (environ 2,7 % du PIB) en lignes de crédit spécifiques d’ici 2026 pour développer l’infrastructure durable et numérique dans des secteurs clés tels que l’agroalimentaire, la santé et la défense.
Le Brésil est également confronté à des défis de compétitivité industrielle et d’intégration aux chaînes de valeur mondiales. Une approche plus efficace pourrait consister à poursuivre les réformes déjà en cours, notamment la réforme fiscale approuvée l’année précédente, qui pourrait simplifier les règles fiscales et stimuler l’industrie. Il est également essentiel de réduire les barrières nationales à l’entrée pour favoriser la concurrence et d’améliorer l’accès au crédit.
L’Afrique de l’ouest : un autre revers pour l’intégration régionale
L’Afrique de l’Ouest fait face à une crise d’intégration régionale alors que le Burkina Faso, le Mali et le Niger envisagent de quitter la communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour rejoindre une nouvelle union douanière dirigée par le Nigeria. Cette décision a suscité des tensions diplomatiques et économiques au sein de la région.
Les tensions actuelles mettent en lumière les défis persistants auxquels est confrontée l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest, malgré les efforts de l’Union africaine pour promouvoir l’unité et la coopération entre les pays du continent.