Face au changement climatique, agéa dévoile un Livre blanc avec 15 propositions clés pour transformer l’assurance. Des mesures essentielles pour l’adaptation et la prévoyance sont mises en avant.
La fédération agéa a récemment publié un Livre blanc, mettant en lumière les enjeux assurantiels liés au changement climatique. Ce document, préparé en anticipation du rapport des ministères de l’Économie et de la Transition écologique, présente quinze propositions visant à adapter le secteur de l’assurance aux réalités du réchauffement climatique.
Pascal Chapelon, Président d’agéa, a salué la décision du ministre de l’Économie du 28 décembre dernier, qui a annoncé une augmentation de la surprime « cat nat ». Cette mesure, selon lui, renforce la pérennité financière du régime français d’indemnisation des catastrophes naturelles.
Dans son Livre blanc, agéa souligne l’importance de maintenir une offre d’assurance multirisque habitation (MRH) et multirisque professionnelle (MRP) sur l’ensemble du territoire, y compris dans les territoires ultramarins, pour garantir l’accès au régime d’indemnisation des catastrophes naturelles.
Parmi les propositions majeures, l’organisation recommande la création d’un Observatoire sur l’assurabilité des risques climatiques. Cet observatoire centraliserait les données relatives à la sinistralité et à l’offre assurantielle nationale.
Un autre point crucial est l’augmentation du budget alloué au fonds Barnier, avec une extension de son périmètre d’action à la prévention. De plus, agéa propose de mettre en place, pour chaque bien immobilier et foncier, un diagnostic de vulnérabilité aux risques naturels, similaire au diagnostic de performance énergétique, influant sur les conditions d’accès aux contrats d’assurance MRH et MRP.
Pascal Chapelon insiste sur la nécessité d’une nouvelle articulation entre les dispositifs publics et les décisions des entreprises d’assurance pour garantir une offre assurantielle sur tout le territoire et pour tous les secteurs. Il souligne également l’importance de l’implication des assurés et des pouvoirs publics locaux dans la mise en œuvre de politiques de prévention et d’adaptation.
Dans un contexte de transition écologique, agéa milite également pour l’adaptation des produits d’épargne au financement de cette transition. La fédération souligne la nécessité de développer une épargne « verte » ou « responsable », et appelle à une clarification des labels ISR et autres, afin de permettre aux agents généraux d’exercer leur devoir de conseil auprès des épargnants.
Enfin, agéa organise la Convention Climat 2024 le 28 mars, réunissant plus de 1 500 professionnels. Cette journée, placée sous le parrainage du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, sera dédiée au partage et à la réflexion sur le rôle des agents généraux dans la transition écologique.
« Avec cette journée exceptionnelle de formation, nous entendons affirmer le fait que les agents généraux sont des acteurs à part entière de la transition écologique du fait de leur présence dans les territoires et dans les filières économiques. » explique Pascal Chapelon.
Article écrit selon CP