Pour la 6e année, l’AAM a organisé le 30 novembre, sa Journée des administrateurs qui a réuni plus de 140 personnes sur le thème : « Data, une réalité, une promesse, des dangers ? ».
Invisible et omniprésente, la donnée est au cœur des métiers de l’assurance. D’accessoire, elle est devenue vitale avec l’avènement du Big Data et l’arrivée de l’intelligence artificielle, à l’aube de nombreux bouleversements socio-économiques et socio-professionnels pour l’assurance
C’est à Luc Julia l’un des plus grands spécialistes de l’intelligence artificielle, co-concepteur du célèbre assistant vocal SIRI que l’AAM avait choisi de donner la parole pour introduire cette Journée. Selon lui, l’IA est une boite à outils. Chacune va se spécialiser dans son domaine d’activité. Ces données, présentes partout, qui nourrissent, pour peu qu’on les alimente, les systèmes d’aujourd’hui., Thierry Martel, président de l’AAM, a souligné que « Si ces données ont toujours été, et sont au cœur des métiers de l’assurance, leur prolifération amène des bouleversements d’une ampleur au moins aussi forte que ceux générés par l’avènement de l’ordinateur ou d’Internet ». « Un chemin de crête entre espoirs et craintes », au regard de cette révolution sociétale, les valeurs de solidarité, de responsabilité et d’équité comme un solide marqueur mutualiste.»
Brute ou raffinée, massive ou qualitative, les vertus de la data dépendront de ce que l’on en fera. « Le volume ne suffit pas. La variété est fondamentale… » a rappelé Philippe Huneman, philosophe des sciences. « la pertinence d’une donnée repose sur quatre dimensions, les fameux 4V : le Volume, la Variété, la Vitesse et la Véracité ». « Une information, c’est une data que l’on a raffinée – retravaillée- et que l’on va pouvoir valoriser. C’est elle qui va garantir la traçabilité et va permettre de donner confiance », illustre Benoit Cayla, ingénieur en informatique. C’est en effet la valorisation des datas qui permettra d’étendre la couverture des assureurs », ajoute Nathalie Janson , économiste. Au final, l’enjeu de demain sera donc le niveau de confiance accordé à l’IA.
Jusqu’ici insuffisamment exploitée, la valorisation de la data devient cruciale. Avec d’alléchantes perspectives en termes de prévention et d’économie tout en conciliant les problématiques de souveraineté et de solidarité. Une équation complexe à résoudre qui, pour la profession d’assureurs, va nécessiter de construire des alternatives crédibles.
Autour de ce paradigme, Yann Arnaud, MACIF-AEMA Groupe, Eric Chenut, président de la Mutualité Française et Patrick Thourot, ex-Président de Forsides se sont accordés sur ce principe d’une donnée « minerai » en soulignant que les conditions d’exploitation de ce gisement, en revanche, mettaient en exergue d’impératifs choix de société, où le citoyen, trop longtemps écarté, aura son mot à dire.
Consultez les Actes de la Journée des Administrateurs de L’AAM #6
Selon site AAM