La hausse imminente des coûts des assurances pour 2025, annoncée dans un récent arrêté paru au Journal officiel, témoigne de l’effort accru pour rééquilibrer le régime des catastrophes naturelles en France.
Cette décision, qui prendra effet à partir du 1er janvier 2025, est une réponse à la montée en puissance des risques climatiques tels que les tempêtes, inondations et sécheresses, qui ont plongé ce régime en déficit depuis 2015. Les assureurs français seront désormais contraints d’augmenter la surprime prélevée sur tous les contrats d’assurance multirisques.
Une hausse significative des primes
La surprime augmentera de 12% à 20% pour les contrats d’habitations et de professionnels et de 6% à 9% pour les contrats vol et incendie. Cette modification entraînera une augmentation moyenne du coût des assurances à environ 41 euros par an et par foyer. Selon Franck Le Vallois, directeur général de France Assureurs, cette hausse vise à générer une manne supplémentaire de 1,2 milliard d’euros par an pour soutenir le régime déficitaire.
Réactions mitigées face à l’augmentation
Bien que cette hausse soit considérée comme nécessaire par les professionnels du secteur pour assurer la pérennité du régime, elle suscite des réactions mitigées en raison du contexte d’inflation actuel. Cyrille Chartier-Kastler, expert en assurances, souligne l’impact significatif de cette hausse sur les primes d’assurance habitation, avec une augmentation moyenne de 10% prévue dès 2025. Cependant, Franck Le Vallois justifie cette augmentation en la comparant au prix d’un timbre par mois, affirmant que l’inflation devrait se tasser avant la mise en œuvre de cette hausse.
Un enjeu de couverture essentiel
Le ministère de l’Économie admet l’urgence de cette mesure pour continuer à couvrir efficacement les Français face aux risques climatiques croissants. Cette décision est donc cruciale pour maintenir un niveau adéquat de protection pour les citoyens contre les catastrophes naturelles, tout en tenant compte des défis économiques actuels.