Face à la recrudescence des catastrophes naturelles, Bercy annonce une augmentation de 20% sur la majorité des contrats d’assurance dès 2025, marquant une transformation significative dans le secteur.
En réponse à l’augmentation constante des catastrophes naturelles, le gouvernement français, sous la direction de Bercy, a décidé d’augmenter les primes d’assurance de 20% pour la majorité des contrats dès 2025. Cette mesure, publiée au Journal Officiel, vient après une décennie de déficit du système de financement des assurances liées aux catastrophes naturelles.
Demandée depuis plusieurs mois par les professionnels, cette hausse élève les surprimes d’assurance habitation et professionnelle de 12% à 20%, ainsi que celles des contrats contre le vol et l’incendie de 6% à 9%. Selon le ministère de l’Économie, cela devrait générer un revenu supplémentaire de 1,2 milliard d’euros par an.
Cette décision a été prise en collaboration avec France Assureurs et la Caisse centrale de réassurance, qui avaient recommandé cette hausse. Franck Le Vallois, directeur général de France Assureurs, estime que cette augmentation est nécessaire pour rééquilibrer le système. Le coût moyen annuel par foyer du régime de catastrophe naturelle, actuellement de 25 euros, devrait s’élever à 41 euros.
Cette hausse intervient dans un contexte économique tendu, marqué par une inflation post-Covid difficile à maîtriser. En effet, elle affectera tous les contrats d’assurance des particuliers, comme ceux liés à l’habitation, au crédit, etc., impactant ainsi directement le pouvoir d’achat des ménages.
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a appelé à la modération des hausses. Toutefois, l’alignement de Bercy sur les recommandations de France Assureurs et de la CCR semble indiquer une reconnaissance des défis auxquels le secteur de l’assurance est confronté.
La CCR prévoit que le coût des sinistres « Cat Nat » pourrait croître de 40% à l’horizon 2050, voire de 60% en tenant compte des nouveaux enjeux de couverture pour les assurés. Antoine Quentin, directeur des réassurances et fonds publics à la CCR, considère cette augmentation comme essentielle pour la pérennité du régime.