« Si de nombreuses entreprises en France ne sont pas des novices en matière de gestion des talents, il reste une marge de progression et des opportunités pour développer davantage les programmes. » C’est avec ces mots que le dernier Index de la Gestion des Talents de Cornerstone met en évidence le retard des entreprises françaises dans leurs initiatives liées au développement et au bien-être des talents.
Cette étude offre un aperçu complet, en France et dans le monde, de la situation des programmes de développement des talents, à l’image du dispositif « les talents de l’assurance » initié par l’assurance en mouvement.
Les besoins des collaborateurs et les initiatives actuelles
Les salariés aspirent à une meilleure visibilité concernant leur évolution professionnelle, mais le rapport du Cornerstone People Research Lab, qui a conduit à l’Index de la Gestion des Talents, révèle un écart persistant entre les besoins perçus des collaborateurs pour leur développement et ce que les programmes de gestion des talents actuels offrent réellement.
Premièrement, les entreprises ne répondent pas suffisamment aux besoins de développement de leurs collaborateurs en 2023. En Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (EMEA), 41 % des employés estiment ne pas recevoir de leur employeur ce dont ils ont besoin pour développer les compétences nécessaires à l’avenir.
De plus, 65 % des collaborateurs recherchent des contenus de formation supplémentaires, 62 % souhaitent plus de coaching ou de mentorat, et 59 % désirent un meilleur accompagnement dans leur progression de carrière.
Un retard en matière de gestion des talents
L’Index de la Gestion des Talents 2023 permet de distinguer les pratiques des meilleures organisations (les « High Performing Organizations »), offrant ainsi un outil d’évaluation et de comparaison des pratiques de gestion des talents et de développement des compétences.
Selon Olivier Lagrée, Talent Management Advisor chez Cornerstone, l’objectif est d’ « identifier, planifier et déployer les programmes de gestion des talents et d’expérience collaborateur qui auront le plus d’impact sur leur performance collective et sur le développement des individus. »
En France, l’Index de la Gestion des Talents atteint en moyenne 84, un peu plus élevé au Royaume-Uni (87,6) et en Allemagne (86,9). Pour ces trois pays, les employeurs sont classés au niveau de maturité « Opérationnel, » indiquant une maîtrise des bases et une exploration précoce des innovations.
Cependant, les programmes de gestion des talents accusent un retard global en matière d’automatisation et n’ont pas encore développé de stratégie d’apprentissage solide. Par exemple, plus de 60 % des organisations n’exploitent pas encore l’intelligence artificielle pour optimiser la gestion des talents, et seulement 37 % (28 % en France) utilisent des outils centrés sur l’apprenant pour simplifier les processus liés aux talents.
Un déficit de confiance
L’Index examine également la perception de l’organisation par les employeurs et les employés en ce qui concerne le soutien apporté à la formation, à la progression et à l’acquisition de compétences. Alors que 88 % des employeurs sont convaincus de leur capacité à développer les compétences de leurs collaborateurs, seuls 59 % des employés partagent cet avis.
En France, seulement 46 % des employés pensent que leurs employeurs peuvent réellement développer leurs compétences, malgré la conviction de 80 % des employeurs.
Les solutions pour améliorer la gestion des talents
Depuis la première étude sur la confiance des entreprises/salariés dans leurs compétences, menée par Cornerstone en 2020, cet écart employeurs/employés stagne autour de 30 % d’une année sur l’autre.
Pour y remédier, Olivier Lagrée, préconise d’« identifier les bonnes pratiques parmi les organisations hautement performantes et s’en inspirer. C’est d’ailleurs l’ambition de notre Index de la Gestion des Talents. Mais pour permettre à chacun de trouver sa propre voie, nous avons souvent chez Cornerstone recours au triptyque YOU / ME / WE pour combiner, dans un même dispositif, la capacité à animer les trois indissociables dynamiques de développement et d’apprentissage. Celle du « YOU » pour piloter la « bonne » distribution de la connaissance requise et prescrite au service de la stratégie de l’entreprise ; celle du « ME » pour faciliter l’accès de chacun à la connaissance, aux réseaux et parcours apprenants ; enfin celle du « WE » pour favoriser l’intelligence collective en augmentant et favorisant l’apprentissage et l’innovation au sein des équipes. »