En France, il est traditionnel d’épargner pour les enfants dès leur plus jeune âge. Les parents et grands-parents sont généralement les principaux contributeurs, offrant de l’argent aux enfants lors de leur naissance ou comme cadeau. Selon une enquête Ifop, cette tendance semble particulièrement s’accroître.
Selon une étude récente menée par l’Ifop pour Sicavonline, filiale d’Ageas France, une grande majorité des parents français (85 %) déclare avoir ouvert des comptes d’épargne au nom d’un de leurs enfants mineurs. Cette statistique souligne une tendance croissante à la prévoyance financière familiale.
La majorité des parents (53 %) opte pour un seul produit d’épargne, tandis que 25% en choisissent deux, avec une moyenne de 1,5 produits par famille. Le Livret A reste le choix privilégié pour 67 % des parents, suivi du livret jeune à 33 %, tous deux bénéficiant d’un rendement intéressant de 3 %, malgré un taux d’inflation supérieur.
L’objectif principal de ces ouvertures de compte est de soutenir les projets à venir des enfants, comme l’achat d’un bien immobilier, les voyages ou les études, motif évoqué par 44% des sondés.
L’assurance vie prend de l’ampleur
L’étude met également en lumière l’essor significatif de l’assurance vie parmi les préférences de produits assurantiels de ses enquêtés. En effet, 21% des parents affirment avoir souscrit une assurance vie pour au moins un de leurs enfants. En comparaison, lorsque ces mêmes parents étaient mineurs, seulement 8% de leurs propres parents avaient choisi cette option pour eux, marquant ainsi une hausse de 13%.
Reproduction intergénérationnelle et progression d’une génération à l’autre
L’étude révèle une transmission intergénérationnelle des habitudes d’épargne. En effet, les parents qui avaient bénéficié d’un produit d’épargne durant leur propre enfance sont plus enclins à en ouvrir au moins un pour leurs enfants, avec un taux de 93% (soit +8 points par rapport à la moyenne).
D’autre part, si 75% des parents actuels avaient eux-mêmes bénéficié d’un produit d’épargne pendant leur enfance, ce sont 85% qui en offrent aujourd’hui à leurs enfants. Ce schéma de reproduction démontre donc non seulement une socialisation accrue à l’épargne des familles, mais aussi une progression d’une génération à l’autre.
En outre, alors qu’une petite majorité des parents (56%) ne choisissait d’ouvrir qu’un seul produit d’épargne auparavant, on observe aujourd’hui une augmentation du nombre de parents optant pour deux produits (25%), comparé à seulement 16% dans la génération précédente.