Violences conjugales et intrafamiliales, l’assurance en soutien…

Les violences conjugales interviennent quand la victime et l’auteur sont ou ont été dans une relation sentimentale. Les violences intrafamiliales interviennent au sein de la famille et peuvent également toucher les enfants.

Elles s’inscrivent dans un rapport de domination et peuvent s’exprimer par des agressions psychologiques, physiques ou encore sexuelles.

La loi Létard du 28 février 2023 crée une aide universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales, leur permettant de quitter le foyer et d’ainsi prendre un nouveau départ.

Et, Le 1er juin 2023, l’Union Européenne a adhéré à la Convention d’Istanbul, traité entré en vigueur en 2014 qui a pour objectif la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique.

Un petit peu d’histoire…

Si les violences conjugales semblent exister depuis la nuit des temps, ce n’est qu’en 1978 qu’ouvre le premier refuge pour femmes battues de France. Créé à Clichy, il porte de nom de Flora Tristan, femme de lettres, militante socialiste et féministe du XIXe siècle.

En 1989, sera lancée, par les pouvoirs publics, la première campagne nationale d’information contre les violences conjugales. L’année suivante sera enfin reconnue le viol entre époux.

Le début des années 2000 sera marqué par plusieurs avancées – telles que le premier plan de lutte interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes, la création du 3919 ou encore de l’ordonnance de protection – mais ce n’est qu’en octobre 2017 que les victimes de violences sexistes et sexuelles commenceront réellement à être entendues.

Avec la popularisation du mouvement #MeToo (créé en 2007 par Tarana Burke) et le lancement des hashtags #BeBrave et #myHarveyWeintein à l’international ou encore du #BalanceTonPorc en France, ces violences, allant de l’agression sexuelle au féminicide, deviennent de plus en plus médiatisées. Un mouvement de revendication mondial qui a fait suite à l’enquête publiée le 5 octobre 2017 par le New York Times, portant sur des accusations d’harcèlement sexuel visant Harvey Weinstein, producteur hollywoodien.

Depuis ces six dernières années, les témoignages continuent de pleuvoir. Qu’ils soient des acteurs, des politiques, des youtubeurs, des sportifs, des journalistes, nombreux hommes font face aux accusations de leurs victimes.

C’est en 2021 que le plus gros scandale français éclate avec l’affaire Patrick Poivre d’Arvor : de nombreuses plaintes pour des faits d’agressions sexuelles et de viols sont alors déposées.

Mais une autre histoire insupportable a marqué la France. Il y a 20 ans, le 27 juillet 2003, la comédienne Marie Trintignant sera transportée à l’hôpital avant de mourir le 1er août, des coups de son compagnon, Bertrand Cantat, chanteur de Noir Désir. Un énième féminicide, sûrement le plus médiatisé de France.

Les violences en chiffre

Qu’elles soient de l’ordre du harcèlement moral, sexuel, du viol ou qu’elles amènent à la mort, toutes ces violences sont bien présentes et font enfin l’objet de transparence de la part des médias et pouvoirs publics.

En 2021 en France, l’Etude nationale sur les morts violences au sein du couple du ministère de l’intérieur révélait que 122 femmes et 23 hommes ont été tués par leur partenaire ou ex-partenaire. La même année, ce sont 14 enfants mineurs décédés par l’un de leurs parents dans un contexte de violences au sein du couple.

Dans le monde, on estime qu’une femme sur trois a déjà subi au moins une fois des violences sexuelles et/ou physiques de la part d’un partenaire intime, des violences sexuelles en dehors du couple, ou les deux, selon ONU Femmes. Un chiffre qui ne tient pas compte du harcèlement sexuel.

Et, selon l’enquête Cadre de vie et sécurité de l’INSEE, chaque année, entre 2011 et 2018, 200 000 personnes âgées de 18 à 75 ans – parmi lesquelles, 87 % sont des femmes – sont victimes de violences sexuelles, dont 176 000 par une personne ne vivant pas avec elles, c’est-à-dire hors ménage.

Le soutien des assureurs aux victimes

Face à cet enjeu mondial, face aux multiples violences dont les femmes sont victimes, quelques entreprises du secteur de l’Assurance s’engagent.

La Caisse d’épargne

Après avoir été la première banque à permettre aux femmes de disposer d’un livret d’épargne en 1881, la Caisse d’épargne propose désormais aux victimes de violences conjugales d’ouvrir un compte bancaire personnel et gratuit pendant deux ans, avec une autorisation de découvert de 300 € sans frais.

Ce service, proposé depuis le 1er mars 2023 dans les régions Bretagne et Pays de la Loire vise à aider ces victimes à retrouver leur autonomie

AGIPI

Pour faire face aux violences conjugales, l’association d’assurés AGIPI, en collaboration avec l’association Femmes avec…, propose aux victimes une garantie spécifique aux violences conjugales, afin de les accompagner. Ce dispositif inclue un numéro de téléphone ouvert 7j/7 et 24h/24, un soutien psychologique, une protection juridique, ainsi qu’une prise en charge spécifique en cas d’incapacité.

La MACIF

La Macif a également mis en place une solution solidaire, visant à protéger les victimes de violences intrafamiliales. Celle-ci permet la prise en charge des frais et honoraires d’avocats pour la défense des victimes.

Et par le biais du contrat Habitation, l’assureur propose également un accompagnement par les juristes du service Informations Juridiques, qui peuvent fournir des informations gratuites sur différentes procédures et démarches.

MAIF et AREAS

En 2021, les assureurs mutualistes la Maif et Areas avaient annoncé la mise en place d’une garantie d’assurance couvrant l’interruption de tournage de cinéma, liée à des violences sexistes et sexuelles. Cette initiative, déclenchée par le CNC, s’inscrit « dans la continuité des formations ‘Prévenir et agir contre les violences sexistes et sexuelles » et permet ainsi la libération de la parole des victimes.

Peut-on faire plus ?

Si les avancées faites ces dernières années pour la libération de la parole des victimes, si les engagements de ces grandes entreprises, ne sont pas négligeables, sont-ils néanmoins suffisants ?

Les engagés : une nouvelle série proposée par Vovoxx Média pour rendre visible vos engagements !

Alors, rejoignez cette série sur l’engagement (se renseigner). Jean-Luc Gambey assure la production et la coordination complète de cette série.

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