La récente tourmente autour de Luko, figure emblématique de l’assurtech française, a jeté une ombre sur l’ensemble du secteur. Avec une levée de fonds de 72 millions d’euros et une ambition européenne, la startup incarnait l’innovation dans l’assurance habitation.
Pourtant, la crise de financement de 2022 a mis en péril sa survie, soulevant des questions sur la stabilité de l’écosystème assurtech.
La fin des hypercroissances et des valorisations excessives
Les temps des méga-levées de fonds semblent révolus. Des entreprises comme Shift Technology et Alan avaient levé des fonds considérables, mais la tendance s’est inversée. Les investisseurs privilégient désormais la rentabilité à moyen terme et une gestion financière plus prudente. La chute des valorisations dans le secteur a entraîné une diminution des capitaux disponibles pour les assurances digitales.
Un marché en quête de réalisme
Selon Alexandre Jeanney de Linkio et French Assurtech, la situation de Luko reflète celle de nombreuses insurtechs qui ont connu des levées de fonds importantes mais peu réalistes. Le marché, désormais, revient à une certaine réalité, se concentrant sur des acteurs financièrement stables.
Un écosystème qui résiste
Malgré la situation de Luko, il ne faut pas s’attendre à un effondrement généralisé. Les startups qui ont su éviter la « course folle aux levées » et celles qui se concentrent sur des tours de pré-amorçage semblent bien positionnées pour l’avenir.
Les leçons de Luko pour l’assurtech
La mésaventure de Luko rappelle l’importance de la gestion de trésorerie et d’une croissance maîtrisée. Les startups qui respectent les fondamentaux d’un positionnement clair, d’une offre différenciante et de canaux de distribution rentables sont celles qui prévaudront.
L’assurtech est à un tournant. La prudence et le réalisme financier remplacent l’euphorie des premières heures. Les professionnels de l’assurance doivent observer et apprendre de ces évolutions pour adapter leurs stratégies.
Source: Maddyness