L’IA en train de transformer le domaine de la santé à grande échelle, avec des questions de confiance et d’éthique comme clés de voûte. Un équilibre entre innovation et prévoyance s’impose et la notion de « Garantie humaine » fait son chemin.
L’intelligence artificielle représente une avancée significative pour les mutuelles, offrant des possibilités inédites en matière de diagnostic, de recherche et de prévention. David Gruson, président-fondateur d’Ethik-IA, a souligné lors des Journées de rentrée de la Mutualité Française, l’importance de cette technologie dans l’amélioration des services de santé.
L’IA est particulièrement prometteuse dans l’analyse d’images pour le diagnostic en radiologie, dermatologie et ophtalmologie, ainsi que dans l’accélération des essais cliniques virtuels, apportant une valeur ajoutée considérable à l’innovation médicale.
Cependant, l’adoption de l’IA dans le secteur de la santé soulève des questions éthiques et de confiance. Pour y répondre, la notion de « Garantie humaine » a été introduite, proposant un cadre de contrôle humain dans la conception et l’utilisation de l’IA. Cette approche, endossée par Éric Chenut et consacrée dans la loi de bioéthique française de 2021, ainsi que dans le règlement européen sur l’IA, prévoit une mise en application obligatoire à partir de 2025. Elle exige une supervision humaine pour tous les systèmes d’IA, condition essentielle pour instaurer la confiance dans l’utilisation de l’IA en santé.
La Mutualité française s’est positionnée en tant que tiers de confiance, élaborant des méthodologies collégiales pour exercer ces garanties humaines. Ces méthodologies impliquent les professionnels de santé, les experts en algorithmes, les représentants des patients et des adhérents, afin de surveiller régulièrement l’IA dans un cadre transparent et régulé. L’objectif est de créer un écosystème de garanties humaines, maintenant l’humain au centre de la transformation technologique dans la santé.
L’engagement de la Mutualité française dans cette démarche témoigne de sa volonté de conjuguer transformation numérique et prévoyance. En plaçant l’humain au cœur de l’innovation, elle vise à garantir une intégration éthique et responsable de l’IA, assurant ainsi un avenir où la technologie et l’humain évoluent de concert pour une meilleure santé publique.