Dans un contexte inflationniste, où nombreux sont les français peinant à faire face aux dépenses incompressibles du foyer, la tentation de fraude peut se faire de plus en plus grandissante. Focus sur un phénomène peu visible, tant redouté.
L’inflation estimée à 10% au premier trimestre 2023, couplée à un important ralentissement économique, amplifie l’attrait pour la fraude. L’essor des nouvelles technologies accentue également cette tendance, favorisant l’émergence de nouveaux stratagèmes sophistiqués plus difficiles à identifier.
Finovox, start-up française spécialiste de la détection de faux documents, note une hausse de 80 % des fraudes en 2021. Par ailleurs, la société estime que 90 % des documents falsifiés restent non détectés.
Et la fraude dans l’assurance ?
Selon les chiffres retenus par Finovox, 1 personne sur 10 se dit prête à faire une fausse déclaration à l’assurance et 20 % des personnes interrogées déclarent avoir fraudé à l’assurance en 2022.
Une enquête réalisée par LeLynx.fr et l’institut YouGov révèle néanmoins que si la tentation de fraude à l’assurance tend à augmenter parmi les Français, Ils restent une grande majorité à ne pas sauter le pas. Toutefois, l’enquête indique qu’une catégorie de personnes se distingue plus particulièrement : les 18-30 ans. En effet, ces derniers semblent plus enclins à dissimuler des informations à leur assureur, avec la moitié d’entre eux exprimant une plus grande propension à la fraude à l’assurance.
18-30 ans : inflation, assurance et tentation de la fraude
Entre études, premiers emplois et salaires modestes, les 18-30 ans subissent de plein fouet la crise du pouvoir d’achat lié à l’inflation. Ils sont dès lors davantage enclins à prendre des risques pour économiser un peu d’argent. D’autant que les jeunes paient des primes d’assurance plus élevées, avec notamment une moyenne de 1 048 € par an pour l’assurance auto. Ainsi 49 % des enquêtés de 18-30 ans assument être tentés par la fraude à l’assurance, et 1 jeune sur 3 avoue être déjà passé à l’acte.
Selon les données recueillies, 31% des 18-30 ans interrogées ont admis avoir utilisé l’assurance d’une autre personne à leur avantage. De plus, 32% ont déjà mobilisé leur propre assurance au profit d’un proche et 31% ont profité d’un incident pour signaler d’autres incidents fictifs. Enfin, 34% ont délibérément choisi de ne pas informer leur assureur d’un événement significatif afin de préserver la valeur de leurs garanties.
Un podcast pour éveiller sur le phénomène
Dans ce contexte, la start-up a lancé son podcast intitulé Chasseurs de Fraude. Disponible depuis le 18 octobre dernier sur toutes les plateformes d’écoute, cette série d’émissions vise à plonger les auditeurs dans l’univers de la lutte anti-fraude et à explorer les grandes escroqueries financières.
« Je suis ravi de pouvoir lancer ce podcast avec mon équipe pour faire connaitre au plus grand nombre la lutte anti-fraude et ses coulisses. Le podcast est un outil formidable qui permet d’explorer des sujets divers mais surtout de mettre en avant la voix et l’expertise d’acteurs indispensables dans le domaine. Pour cette première saison, nous avons la chance de recevoir des acteurs influents du secteur de la banque et des assurances. » Marc de Beaucorps, CEO et co-fondateur de Finovox.
Chaque mois, le podcast propose trois formats : « Le Canap’ anti-fraude », où Marc de Beaucorps de Finovox interviewe des experts anti-fraude de divers domaines, offrant des insights sur leurs défis et stratégies. « Une Fraude presque Parfaite » plonge dans les plus grandes escroqueries historiques, révélant les tactiques des fraudeurs célèbres.
Enfin, « Le 5 à 7 de la fraude » donne un aperçu des actualités récentes sur la fraude, à la manière d’un bulletin d’informations.