Alors que les conflits actuels font des victimes chez les journalistes, le collectif « FROG OF WAR » a été créé, avec le soutien du Groupe AGPM et de KLESIA Mut, pour accompagner et protéger les reporters de guerre.
À l’heure où la guerre est plus présente que jamais, il devient indispensable de protéger les reporters de guerre. Métier à risque, ces hommes et femmes mettent leur vie en danger pour informer le public sur une situation de conflit.
En mai 2023, un journaliste coordinateur vidéo de l’AFP avait été tué en Ukraine à la suite d’une frappe de roquettes russe.
Le vendredi 13 octobre, c’est un journaliste de l’agence de presse Reuters qui a perdu la vie dans le sud du Liban, alors qu’il couvrait en direct des échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise. Une victime qui s’ajoute à la liste de ceux décédés en Palestine, après l’attaque du Hamas et la réplique de l’armée israélienne.
Face à ces drames, Reporters sans frontières « dénonce ces crimes et appelle toutes les parties à assurer la protection des journalistes conformément à la résolution 2222 du Conseil de sécurité des Nations-Unies ».
« Protéger les reporters de guerre c’est protéger l’information »
À l’occasion de la rencontre du Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre qui s’est déroulée du 9 au 15 octobre 2023 à Bayeux, Didier François, au nom du Collectif Reporters de Guerre, a annoncé la création du collectif « FROG OF WAR ». Une initiative qui a vu le jour avec le soutien du Groupe AGPM et de KLESIA Mut et qui a pour objectif de « réduire les risques professionnels inhérents à une couverture des conflits ou des crises ».
« Les médias se vivent encore comme des témoins professionnels relativement neutres alors qu’ils sont en fait perçus comme des acteurs de la guerre par les belligérants. Il devenait donc urgent de former les journalistes aux risques encourus, au même titre que le sont les militaires ou les personnels d’ONG », explique Didier François.
« Protéger les reporters de guerre c’est protéger la liberté d’expression et l’information : des valeurs essentielles qui illustrent aussi ce qu’est l’intérêt général », ajoute Christian Schmidt de la Brélie, directeur général du Groupe KLESIA.
Les journalistes pourront, ainsi, bénéficier de formations, de matériel individuel de protection doté d’un mode de communication sécurisée, d’une plateforme d’échanges réservée aux reporters de guerre ou encore de polices d’assurances à tarif préférentiel. En échange, ils doivent participer à la vie du collectif et partager de manière sécurisée des informations liées au terrain lors des conflits couverts.
Article rédigé avec CP