L’année 2022 a été marquée par des fluctuations notables dans le patrimoine des ménages français. Selon les données de l’INSEE, bien que le patrimoine global ait connu une croissance, certains secteurs ont vu une baisse significative. Décryptons ces tendances et leurs implications pour le secteur de l’assurance.
Une croissance globale, mais modérée
Fin 2022, le patrimoine des ménages français s’élevait à 14 791 milliards d’euros, soit une augmentation de 0,3 % par rapport à l’année précédente. Cette croissance, bien que positive, est nettement inférieure à la hausse de 8,7 % observée en 2021. Ce patrimoine représente 9,3 fois le revenu disponible net des ménages, contre 9,1 fois en 2021.
L’immobilier : pilier du patrimoine
Les biens immobiliers continuent de constituer la majeure partie du patrimoine des ménages, représentant 64 % du total. La valeur des logements a atteint 4 737 milliards d’euros fin 2022, tandis que celle des terrains bâtis s’élevait à 4 547 milliards d’euros. Cependant, la croissance de ce secteur a ralenti, avec une augmentation des prix des biens immobiliers de seulement 3,5 % en 2022, contre 9,1 % en 2021.
Déclin du patrimoine financier
Le patrimoine financier des ménages a connu une baisse de 7,1 % en 2022, s’établissant à 4 356 milliards d’euros. Cette diminution est principalement attribuée à la baisse de la valeur des actifs en assurance vie, qui ont chuté de 12,1 %. Cette tendance est due à la baisse des cours boursiers et à la hausse des taux d’intérêt, malgré des flux de collecte nets positifs.
Endettement des ménages : une légère hausse
Le passif des ménages, principalement composé d’emprunts immobiliers, a augmenté pour atteindre 2 005 milliards d’euros fin 2022. Bien que la progression des crédits ait ralenti par rapport à l’année précédente, les flux nets de crédits ont atteint 84 milliards d’euros en 2022.
L‘année 2022 a été marquée par des dynamiques contrastées dans le patrimoine des ménages français. Alors que l’immobilier reste un pilier solide, le secteur financier montre des signes de vulnérabilité. Ces tendances offrent des perspectives intéressantes pour le secteur de l’assurance, qui doit s’adapter à ces évolutions pour répondre aux besoins des ménages.
Source : Cercle de l’Épargne – données INSEE.