La Mutualité Française a exprimé son inquiétude concernant le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024, présenté par le gouvernement.
Bien que certaines mesures soient saluées, la Mutualité estime que les moyens alloués sont insuffisants pour relever les défis actuels et futurs de notre système de santé.
Des défis structurels non financés
Le vieillissement de la population, le développement des maladies chroniques et les avancées médicales sont autant de défis structurels auxquels notre système de protection sociale est confronté. Ces évolutions nécessitent des financements adaptés pour répondre aux besoins changeants de notre société et aux enjeux de cohésion sociale.
Des premiers pas dans la bonne direction
La Mutualité Française accueille favorablement les premières mesures en matière de prévention et d’amélioration de l’accès à la santé. Elle salue également la généralisation des expérimentations issues de l’article 51, soulignant l’importance du travail pluridisciplinaire entre professionnels de santé.
Des inquiétudes persistantes
Cependant, la révision de l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) pour 2023 à +1,4 point montre que les investissements prévus étaient insuffisants. De plus, l’ONDAM pour 2024 semble sous-évalué, notamment au regard de l’absence de financements prévus pour des besoins déjà connus, en particulier à l’hôpital.
Un appel à des cotisations supplémentaires
La Mutualité Française propose un retour à la compensation intégrale et systématique des exonérations de cotisations sociales. Elle exprime également ses préoccupations concernant d’autres mesures, telles que la suspension des indemnités journalières basée sur le rapport des médecins contrôleurs délégués par l’employeur.
Un appel au dialogue
Eric Chenut, président de la Mutualité Française, a déclaré : « Nous devons regarder les choses en face si nous voulons assurer la pérennité de notre système de protections sociales : des moyens supplémentaires doivent être dégagés pour répondre aux enjeux d’accès aux soins, de prévention ou encore d’autonomie. »
Source : Communiqué de presse de la Mutualité Française