Alors que près de 30 % de la population française vit dans un désert médical, l’accès aux soins pour TOUS devient un enjeu national.
Encore trop d’inégalités de santé en France
Depuis des années, la France fait face à de nombreuses inégalités d’accès aux soins. Pour preuves, plus de 7 Français sur 10 ont déjà renoncé à se soigner au moins une fois alors qu’ils en avaient besoin.
Et pour cause, selon le Conseil national de l’ordre des médecins, le nombre de médecins généralistes en activité régulière ne va cesser de diminuer. Au 1er janvier 2022, ils étaient 84 133 enregistrés (soit 11% de moins qu’en 2010) et en 2025, selon les estimations, ils ne seront plus que 81 912.
A cela s’ajoute, de grandes inégalités quant à la densité de médecine générale. D’après les chiffres de l’INSEE, en 2023, il y aurait, par exemple, 291 médecins généralistes pour 100 000 habitants dans le département des Hautes-Alpes, face à 99 en Seine-Saint-Denis ou encore 86 dans l’Eure. Pour ce qui est de l’ensemble des médecins, l’Ain n’en compte que 174 pour 100 000 habitants, quand Paris en dénombre 888.
Des mesures pour lutter contre les déserts médicaux
Face à cette urgence, de nombreux acteurs se mobilisent pour lutter contre la désertification médicale et ainsi favoriser l’égalité dans l’accès aux soins.
Déjà une dizaine de médicobus (cabinets médicaux itinérants) existent en France avec un objectif de 100 d’ici la fin 2024, annoncé par Elisabeth Borne. Ce dispositif sera financé entre 30 et 50 % par l’État, selon un plan présenté par Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, au mois de juillet.
Du côté du secteur de l’Assurance, le groupe Vyv a renforcé son engagement pour le droit à la santé pour tous. Après avoir investi dans la télémédecine avec le service MesDocteurs, ils ont lancé le label Mon Logement Santé qui « permet aux locataires et accédants des projets labellisés de bénéficier de soins et de services de santé exclusifs : information santé et prévention, accès à un service de téléconseil, animations autour de la santé, du sport et de l’alimentation ».
Le groupe a également annoncé, le 21 mars dernier, un investissement de 500 millions d’euros avec pour objectif de rénover ou ouvrir des structures (établissements de soins médicaux, Ehpad…) à travers la France.
La technologie reste au cœur des engagements pris par le secteur, puisque Santéclair a également misé dessus, avec la mise en place de nombreux outils tels que l’analyse des symptômes, des conseils en automédication et un service de téléconsultation accessible 24 heures sur 24.