70 % des employés seraient prêts à travailler de n’importe où dans le monde
Dans un monde de plus en plus connecté et adapté au travail à distance, une nouvelle étude commandée par SAP Concur révèle que la majorité des employés seraient prêts à sacrifier une partie de leur salaire pour avoir la liberté de travailler depuis n’importe où dans le monde.
Cette enquête met en lumière l’évolution rapide des attitudes envers le télétravail et souligne l’importance pour les entreprises de repenser leurs politiques de travail pour répondre aux besoins changeants de leurs employés.
La montée en puissance du travail flexible
Déjà évoqué dans notre article « Le télétravail, frein ou vecteur d’innovation ? », le travail à distance gagne encore du terrain comme une demande essentielle des employés. Les résultats de l’étude commandée par SAP Concur révèlent que près de 70 % des employés seraient prêts à accepter une réduction de salaire pour pouvoir travailler en permanence depuis n’importe quel endroit de leur choix. Certains iraient même jusqu’à chercher un nouvel emploi si leur entreprise ne proposait pas de politiques de travail à distance satisfaisantes.
Les attraits du travail à domicile sont nombreux, et 56 % des employés citent les horaires flexibles comme l’un des avantages les plus appréciés. Le « télétravail à travers le monde » est également considéré comme un avantage clé par 26 % des employés, occupant la quatrième position après des avantages plus traditionnels tels que l’assurance maladie (42 %) et les primes (28 %), mais devant des éléments importants comme les cotisations de retraite (20 %).
De plus, 72 % des employés estiment que la possibilité de « travailler de n’importe où » augmenterait leur satisfaction au travail. Cependant, seulement 61 % des responsables des ressources humaines et des finances estiment que l’adoption de politiques de travail à distance aurait un impact positif sur le bien-être et la satisfaction des employés.
Les défis du travail à distance
Bien que le télétravail soit clairement apprécié, certains défis persistent. La principale préoccupation des employés travaillant depuis n’importe où est la crainte que cela ne réduise la cohésion de groupe au sein de leur équipe (57 %). Les entreprises doivent donc tenir compte de cet aspect lors de la mise en œuvre de politiques de travail à distance pour préserver une culture d’entreprise solide.
De plus, 46 % des employés expriment des inquiétudes quant à l’impact du télétravail sur leur progression de carrière, ce qui en fait le troisième obstacle le plus important.
Enfin, bien que 72 % des employés estiment que le travail à l’étranger améliore leur santé mentale et physique, 59 % des responsables des ressources humaines se préoccupent de leurs obligations en matière de santé et de sécurité pour les employés travaillant à l’étranger.
La nécessité d’adaptations au niveau RH
Les entreprises reconnaissent la nécessité d’adapter leurs processus opérationnels et leur technologie pour répondre à la demande croissante de travail à distance. En effet, 67 % des DRH estiment qu’ils doivent apporter des changements significatifs aux processus RH, tels que la paie et les avantages sociaux, pour rendre réalisable le « Work from Anywhere ».
De plus, 52 % d’entre eux admettent s’appuyer sur un nombre excessif de processus manuels, ce qui complique la tâche des employés souhaitant travailler à distance.
Cependant, cette transition ne se fait pas sans difficultés pour les départements RH, car 55 % des responsables confient que la partie administrative de la gestion des employés travaillant à l’étranger entraîne une augmentation de l’épuisement professionnel et du stress au sein du département.
Enfin, le Directeur Commercial chez SAP Concur, Romain Delcroix, conclut : “Notre étude révèle qu’en dépit du fait que les employés apprécient la possibilité de travailler à l’étranger, les départements des ressources humaines sont confrontés à plusieurs défis. Les difficultés technologiques et les processus manuels peuvent créer des frictions et diminuer la productivité. En outre, le devoir de diligence est rendu plus difficile si l’on considère que 18 % des employés interrogés dans le cadre de notre enquête ont travaillé à l’étranger au cours des douze derniers mois sans l’avoir déclaré à leur employeur”.