Donner une deuxième vie à un produit, c’est possible en consommant de la seconde main. Une démarche écologique, éthique mais aussi économique.
Le marché de la seconde main est en plein essor. Il pèse, aujourd’hui, plus de 7 milliards d’euros en France, contre 1 milliard d’euros en 2018. Cette évolution, portée par des plateformes web telles que Vinted ou Leboncoin, est surtout le fruit d’une prise de conscience collective sur l’impact de l’industrie vestimentaire sur l’environnement.
La seconde main VS la fast fashion
En effet, selon le rapport « La mode sans dessus dessous » de l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’industrie de la mode est l’une des plus polluantes au monde, avec 4 milliards de tonnes d’émissions de CO2 générées par an, à l’échelle mondial. L’ADEME précise que cela représente plus que l’impact des vols internationaux et du trafic maritime réunis. À ce rythme, le secteur textile émettrait 26 % des émissions globales de gaz à effet de serre en 2050.
La seconde main s’est alors imposée comme une évidence sociétale pour réduire son impact environnemental mais également pour lutter contre les inégalités socio-économiques renforcée par la fast fashion. En effet, depuis plusieurs années, de nombreuses associations et médias dénoncent les marques tirant profit de l’exploitation d’ouvriers, à l’instar de la minorité Ouïghoure en Chine.
Puis, à titre individuel, elle permet aussi aux personnes en difficulté financière de pouvoir s’acheter des produits de bonne qualité à prix réduit. Une aubaine quand on sait qu’en France, avec l’inflation, près d’un tiers des Français se dit préoccupé par son budget, simplement pour se nourrir.
Néanmoins, attention ! Si la seconde main a des avantages écologiques, éthiques et économiques, il ne faut pas tomber dans de la surconsommation, qui reste nocive pour la planète.
L’assurance, mobilisée pour la seconde main
En faveur de la seconde main, LMDE (La Mutuelle des Etudiants) a récemment noué un partenariat fort avec l’e-shop Label Emmaüs « pour une rentrée sans galérer grâce à la seconde main à petits prix en ligne ».
« Oui, il est possible de consommer, par nécessité comme par plaisir, tout en participant à préserver les ressources, tout en œuvrant pour lutter contre les inégalités, et cela y compris en ligne ! », affirme Maud Sarda, co-fondatrice et directrice générale de label Emmaüs.
Un partenariat qui a également été mis en place avec la MACIF, qui propose 5 % de réduction sur la boutique solidaire Label Emmaüs, par le biais de son offre MACIF Avantages.