En Nouvelle-Zélande, les assureurs, les banques et les établissements financiers non bancaires considèrent le changement climatique comme un facteur aggravant des risques commerciaux, selon les résultats d’une enquête récente menée par la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande (RBNZ).
L’évaluation des progrès
Durant le deuxième trimestre de 2023, la RBNZ a réalisé une enquête pour évaluer les progrès accomplis par les acteurs du secteur financier dans l’identification, la mesure et la gestion des risques climatiques. Ils se préparent également à se conformer au régime de divulgation obligatoire des normes climatiques de la Nouvelle-Zélande, qui entrera en vigueur avec les premières déclarations prévues début 2024.
Un suivi de l’engagement
Cette enquête faisait suite à une auto-évaluation initiale de l’industrie en 2019 concernant la gestion des risques liés au climat et la divulgation. En 2019, dix banques et vingt-cinq assureurs avaient participé à cette première enquête sur les questions climatiques.
Participation et réponses
L’enquête de 2023 était facultative, mais elle a été envoyée à chaque entité sous réglementation prudentielle soumise au régime de divulgation susmentionné, soit un total de 41 entités. Sur les 29 réponses recueillies, 15 provenaient d’assureurs et 14 de groupes de prise de dépôts.
Des constats préoccupants
Les principales conclusions de l’enquête de 2023, publiées dans le « Bulletin de la Banque de réserve de Nouvelle-Zélande : Enquête sectorielle sur la gestion des risques liés au climat et la divulgation », sont les suivantes :
Vulnérabilité face aux risques climatiques
Aucune entité n’a déclaré qu’elle n’était « pas du tout » vulnérable aux risques liés au climat sans prise de mesures d’atténuation ; 26 étaient au moins « quelque peu vulnérables », les 3 autres étaient « incertaines ».
Aggravation des risques
Les entités estiment que le changement climatique aggrave déjà toute une gamme de risques commerciaux et s’attendent à une augmentation future.
Implication au niveau de la gouvernance
Près de toutes les instances de gouvernance des entités discutent régulièrement ou de manière ad hoc des risques liés au climat (28 sur 29).
Impact sur les décisions commerciales
Les préoccupations concernant les risques liés au climat influencent davantage les décisions commerciales quotidiennes qu’en 2019, lors de la première enquête. Néanmoins, seulement 3 des 29 entités ont intégré complètement la gestion des risques climatiques de la même manière que pour d’autres risques commerciaux.
Analyse de scénarios climatiques
Un peu plus de la moitié des entités (16 sur 29) n’ont pas encore réalisé d’analyse de scénarios liés au climat, bien que toutes prévoient de le faire au cours des 12 prochains mois.
Préparation pour la divulgation
Aucune entité ne s’est évaluée comme « à risque de ne pas respecter » le nouveau régime de divulgation. Toutefois, la plupart des entités (25 sur 29) doivent effectuer « un travail substantiel supplémentaire » pour préparer leurs premières déclarations climatiques.
Orientation future
Les résultats de cette enquête orienteront les futurs travaux du secteur financier, tant du côté de l’industrie que des régulateurs, en ce qui concerne la gestion et la divulgation des risques liés au climat, selon la RBNZ.