Objectif du gouvernement, l’amélioration du climat scolaire est un enjeu national, alors que trop d’élèves sont encore victimes de harcèlement.
Ils s’appellent Lindsay, Lucas ou encore Farès, et ont été victimes de harcèlement scolaire, parmi les 700 000 recensées chaque année par l’Unicef.
Tandis que le programme pHARE, plan de prévention contre le harcèlement et le cyber-harcèlement, a été mis en place dans les écoles élémentaires et collèges depuis la rentrée 2022 (et sera mis en place dans les lycées à partir de la rentrée 2023), de nombreux acteurs de l’Assurance continuent de s’engager contre ce fléau qui touche de nombreux jeunes.
NON au harcèlement : une remise de prix chez les élèves
Renforçant son engagement pour la protection de l’enfance, la MAE, première mutuelle de l’assurance scolaire, soutient une année encore le Ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse pour l’organisation du prix « Non au harcèlement » des établissements scolaires.
Les élèves du CP à la Terminale s’expriment sur cette grande problématique sociétale via des productions collectives qui servent de support à des campagnes de prévention et de sensibilisation. « C’est un moyen de les rendre véritablement acteurs de la prévention sur le harcèlement scolaire et, pour les projets primés, un moyen de financer les actions de prévention imaginées par les élèves pour leur école, leur établissement ou plus largement s’ils le décident. » développe Philippe BÉNET, président de la MAE.
Pour cette 10e édition, un niveau de participation historique a vu le jour avec plus de 3 000 projets déposés et 107 000 élèves participants, une hausse de 60 % par rapport à l’année précédente, selon la MAE.
Un prix spécial inclusion
Le handicap faisant souvent l’objet de discrimination chez les enfants et adolescents, la remise de prix « Non au harcèlement » a, pour la première fois, créé une récompense spéciale « inclusion » afin de se mobiliser contre le harcèlement scolaire à l’égard d’élèves en situation de handicap. Ce prix a été remporté par les élèves de CM2 de l’école Jean-Bouchet de Beaugeay, en Charente-Maritime.
Kolibri : l’Assurance anti-harcèlement
Si la prévention et la sensibilisation sont des leviers indispensables pour lutter contre le harcèlement scolaire, souvent le mal est déjà fait et les victimes doivent pouvoir trouver du soutien et de l’accompagnement.
C’est pour cela, que l’assureur Wakam, a créé la protection Kolibri, en collaboration avec l’Association Marion La Main Tendue – qui porte le nom de Marion Fraisse, une jeune fille qui s’est suicidée en 2013, à l’âge de 13 ans, à la suite de harcèlement scolaire.
Cette assurance anti-harcèlement garantit, pour 18 euros par an, la prise en charge de frais d’avocat, des frais de cours à domicile ainsi que des frais de psychologues pour les victimes.
« Je peux faire en sorte que nos enfants ne se suicident pas, qu’ils continuent d’aller à l’école, qu’ils soient pris en charge et que les familles démunies se disent ‘je peux porter plainte’ », déclarait Nora Fraisse, fondatrice de l’association et maman de la jeune Marion, à France info.