La protection des océans est un enjeu environnemental majeur et devient le sujet de plus en plus de mobilisation.
Réunit à Kingston, en Jamaïque, le conseil de l’Autorité Internationale des fonds marins (AIFM) – composée de 36 membres de l’ONU – s’est clôturé le 28 juillet 2023, sans trouver de consensus quant à l’élaboration d’un code minier pour l’exploitation minière des grands fonds marins.
Si le règlement n’a pas abouti et que l’extraction en haute mer est donc pour l’instant impossible, certains États et ONG se battent pour que cela reste le cas, face aux partisans de cette exploitation.
« Une bombe à retardement écologique »
Sujet de controverse depuis des années, cette nouvelle industrie, également appelée « deep see mining » consiste en la récupération de gisements minéraux dans des fonds marins d’une profondeur supérieure à 200 mètres. Des ressources qui devraient principalement servir à la composition de pièces automobiles électriques.
Alors que nous ignorons encore l’impact que ces opérations d’extractions pourraient avoir sur les écosystèmes des grands fonds, toutes les ONG sont unies sur le sujet : il faut lutter contre. « Les océans représentent le premier organe de régulation du climat de la planète. Si on se lançait dans l’exploitation des fonds marins, on amorcerait une bombe à retardement écologique. Ce serait l’erreur de trop. », déclare Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France à National Geographic.
Les grands acteurs de la protection des océans
Réaffirmant son engagement pour la protection des océans et son opposition à l’exploitation minière des grands fonds marins, la France, ainsi que plusieurs États, parmi lesquels le Chili, l’Allemagne ou encore le Costa Rica, ont plaidé pour l’élaboration d’un moratoire. Une position qui fait suite aux déclarations d’Emmanuel Macron, en novembre 2022, lors de la COP27 à Charm El Cheikh, en Egypte.
C’est à l’occasion de cette rencontre de l’AIFM que la Finance For Biodiversity Foundation a publié récemment la déclaration Global Financial Institutions Statement to Governments on Deep Seabed Mining, « exhortant les gouvernements à protéger l’océan et à ne pas procéder à l’exploitation minière des fonds marins ». Au milieu des 37 signataires, on retrouve Aéma Groupe qui renouvelle son engagement en faveur de la protection de la biodiversité.
Parmi les acteurs de l’Assurance engagés, il y a également la Macif, qui, aux côtés de la fondation Surfrider, s’est donné le défi de sensibiliser les jeunes à la protection des fonds marins. Pour ce faire, ils ont lancé les programmes Plastic Origin – pour lutter contre la pollution plastique – et l’Echappée Bleue – pour initier les enfants à la voile.