Yanina Bielous figure dans le palmarès 2023 des Talents de l’Assurance. Consultante en protection sociale internationale chez Verlingue, partage avec nous sa vision des métiers et des talents de l’assurance.
Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre métier ?
Expliquer en quoi consiste le métier d’un Consultant en avantages sociaux internationaux est un vrai challenge, car d’une entreprise à l’autre les taches peuvent changer. En ce qui concerne Verlingue, j’interviens dans deux cas de figures principaux. Le premier concerne les entreprises étrangères qui s’implantent en France. Avec ces clients, il faut faire preuve de pédagogie en expliquant les enjeux de la protection sociale française et les obligations de l’employeur.
Le second concerne les entreprises françaises qui ouvrent les filiales à l’étranger. Ici, j’aide les entreprises à comprendre les spécificités du pays de destination ainsi qu’à la mise en place des programmes. Suite à la mise en place contractuelle, je propose des leviers d’optimisation fiscale tels que pooling, captive, global underwritting.
Enfin, j’assure la veille juridique et concurrentielle tout au long du contrat.
Pour conclure, j’aide mes clients à garder une vision globale sur l’ensemble de leurs dispositifs.
Quel est le chemin qui vous a menée à ce métier ?
Je suis venue en France en 2015 pour faire un Master 2. En 2018 je me suis retrouvée licenciée avec un titre de séjour expirant dans 6 mois. Malgré la maîtrise courante de quatre langues et mes expériences précédentes, les entretiens ne se transformaient pas en CDI. C’est par hasard que j’ai découvert l’ENASS et leur Master dédié à la reconversion professionnelle. J’ai effectué des recherches (LinkedIn et autres) sur le domaine de l’assurance. J’ai constaté qu’une personne qui travaille dans ce secteur reste en moyenne 5 ans dans la même entreprise. Dans les autres secteurs, la moyenne est plutôt de 2 ans. Je cherchais de la stabilité et le secteur de l’assurance m’a paru un excellent compromis.
Que vous apporte votre métier ? En quoi vous plaît-il ?
Mon métier me motive à me réveiller tous les matins, car je sais que mes clients comptent sur moi. J’aime beaucoup l’aspect relationnel et le fait de me former en permanence. Tous les jours je reçois des demandes atypiques qui permettent de casser la routine et aller plus loin dans l’accompagnement. À cela s’ajoute une rémunération attractive, des voyages, des soirées tout au long de l’année. Les clients comptent sur moi et je ne peux pas à me permettre de les décevoir.
Si vous deviez « convaincre » de nouveaux talents pour rendre attractif votre métier que leur diriez-vous ? Et pour rendre attractif le secteur de l’assurance en général ?
Le mot « assurance » est souvent associé à une agence qui propose des contrats classiques : auto, habitation, mutuelle. Mais c’est faux, car une entreprise d’assurance propose une multitude de métiers en marketing, développement, évènementiel, commerce, comptabilité. Il faut chasser l’image archaïque et propulser l’image moderne ou chaque profil est le bienvenu. L’autre détail non négligeable est le fait que les femmes représentent 49,5% de l’effectif cadre dans le demain de l’assurance.
Depuis que vous exercez votre métier, en quoi a-t-il évolué ?
Chaque année mon champ d’intervention s’étend un peu plus : crise sanitaire, sujets liés à la paie des collaborateurs, articulation de la couverture en télétravail, benchmarks sur les pratiques marchés en termes des moyennes alternatives de transport. Il faut se former et réinventer en permanence pour faire face à la concurrence du marché.
Comment envisagez-vous les évolutions et l’avenir de votre métier ?
Je pense que le métier de consultant ne sera jamais remplacé par l’intelligence artificielle, car heureusement les clients cherchent du lien Humain. Le métier va continuer à se transformer pour suivre l’évolution de nos clients.
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